Le Point

Le nouveau barème du bonus-malus auto

- PAGE RÉALISÉE PAR LAURENCE ALLARD

Pas de grandes surprises dans le projet de loi de finances, le chef de l’Etat ayant distillé les annonces depuis juillet : baisse de l’impôt sur le revenu pour les plus modestes, crédit d’impôt pour les dépenses liées aux services à la personne... Mais c’était sans compter les petites mesures destinées à diminuer les dépenses et à augmenter les recettes. Parmi elles, le système du bonus-malus auto, inventé en 2008 pour inciter les Français à acheter des voitures « propres », moins gourmandes en énergie.

Si le texte est voté tel quel, le seuil à partir duquel le malus se déclencher­a sera abaissé de un super-bonus pour mise à la casse d’une voiture Diesel immatricul­ée avant 2001).

Cette décision devrait procurer à Bercy, selon ses calculs, plus de 100 millions d’euros de recettes supplément­aires. Depuis 2014, le système du bonus-malus lui rapporte en effet plus qu’il ne lui coûte : 143 millions d’euros en 2014, 83 millions en 2015…

Cette annonce pourrait booster les ventes des véhicules concernés, notamment à l’occasion du Mondial de l’auto, qui se tient à Paris du 1er au 16 octobre. Les nouveaux barèmes ne doivent en effet s’appliquer qu’à partir du 1er janvier 2017, une fois approuvés par les parlementa­ires. En 2015, 13,6 % des acquéreurs de voitures neuves ont ainsi été taxés.

Suite du dieselgate. L’Etat français entend réclamer également une compensati­on pour manque à gagner fiscal aux constructe­urs automobile­s coupables d’avoir minimisé les niveaux d’émissions polluantes de leurs véhicules, ce qui a pour conséquenc­e de majorer les bonus et de diminuer les malus. « L’intention du gouverneme­nt est d’engager une action en responsabi­lité pour faute contre les fabricants en raison du préjudice causé par le manque à gagner fiscal » , a déclaré Christian Eckert devant une mission d’informatio­n de l’Assemblée nationale. Le gouverneme­nt attendra pour cela les conclusion­s de l’enquête ouverte par la Direction générale de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes, à la suite du scandale Volkswagen. En revanche, le ministre du Budget a précisé qu’il ne demanderai­t pas aux propriétai­res des véhicules concernés un malus supplément­aire. « Il est évidemment hors de question de pénaliser les particulie­rs par la faute d’un constructe­ur », a précisé le ministre du Budget

LES NOUVEAUX BARÈMES NE DOIVENT S’APPLIQUER QU’À PARTIR DU 1ER JANVIER 2017.

Retrouvez notre dossier Mondial de l’automobile p. 127.

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