Quel arsenal !
Selon les missions (air-air, air-sol…), le Rafale modifie la composition de son arsenal. Sa première arme est un canon Nexter (2 500 coups/ minute, attaque au sol), mais aussi le Mica (missile de défense aérienne), le Meteor (missile de très longue portée/ 150 km), l’AASM (airsol), le Scalp (missile de croisière/250 km), l’Exocet (missile antinavire) ou... pour la France, l’ASMP (missile de dissuasion nucléaire).
Ce qui n’empêche pas les dirigeants de Dassault de songer à un successeur, quitte à coopérer avec d’autres Européens, comme pour la mise au point du nEUROn, un démonstrateur de drone de combat furtif. Coopérer ? Nous ne sommes plus en 1985. Cette année-là, pour faire le Rafale en solo et donner satisfaction à Dassault et à son motoriste Snecma, la France, dans une posture gaullienne, avait mis fin, du jour au lendemain, aux discussions avec ses partenaires européens, qui s’allièrent ensuite pour faire l’Eurofighter. Demain, la France pourra-t-elle encore se payer son propre avion de combat ? Bonne question, mais pour les initiés, avant cela, il faut répondre à une autre, celle de la succession de Serge Dassault. « Aux Etats-Unis, nous confie Eric Trappier, ils ont un génie qui a créé Microsoft ; en France, nous avons eu un génie, Marcel Dassault, qui construisait des avions de combat. » Marcel, décédé en avril 1986, était là lors de la gestation du programme Rafale, dont il trouva le nom. Son fils Serge a mené le projet à bien. Mais aujourd’hui, nul ne peut dire si un de ses héritiers saura inventer le chasseur du futur. Et surtout si l’Etat voudra miser sur lui
Missions de reconnaissance, batailles dans les airs, frappes au sol, attaques de navires, atterrissage sur porte-avions… le Rafale sait tout faire.