Une fantaisie 100%
C’est au coeur de la région des Scottish Borders que Barrie façonne depuis 1945 ses pulls multicolores.
Le ruban d’asphalte se déroule inlassablement depuis Edimbourg. Au bout d’une heure de route apparaît un paysage de carte postale avec sa lande rugueuse, bordée de champs couleur chlorophylle hérissés de moutons dodus. Bienvenue à Hawick ! (prononcez hoïk si vous ne voulez pas passer pour une bille). C’est dans la région des Scottish Borders – le berceau de la laine et du cachemire – que se niche la fabrique de Barrie.
Tout commence il y a deux siècles, quand les manufactures des alentours se mettent à façonner des cordes et du Harris Tweed. En 1903, Barrie & Kersel, deux entrepreneurs, s’installent et commencentncent à prospérer. Pendant les conflits,its, la griffe fournit les caleçons longs gs des soldats. Après guerre, elle se e diversifie et fabrique des chauss - settes et des pulls. Mais en 19455 Barrie a le génie de se lancer dans le cachemire, une fibre beaucoup plus noble que la laine, dont il est déjà un expert. Et puis Coco s’en est mêlée… Lors d’un voyage en Ecosse, , Gabrielle Chanel flashe immédiatement sur le savoir-faire de Barrie et en fait l’un de ses fournisseurs attitrés pendant des décennies. Aussi, quand en 2012 Barrie Knitwear est au bord de la faillite, c’est encore la bonne fée Chanel qui la rachète et relance ses activités. L’aventure 2.0 de Barrie peut alors commencer.
Pour confectionner la crème du cachemire, Barrie utilise le poil de la chèvre Capra hircus de Mongolie. Le climat et l’alimentation peuvent avoir un impact sur les biquettes et la qualité du cachemire. Les fibres naturelles sont marron, grises ou blanches. Cette dernière est la plus recherchée, car elle se teint plus facilement. Il faut 450 grammes, soit la tonte de trois chèvres, pour faire un seul pull. Après avoir peigné le poil, on le teint. Barrie maîtrise une palette de 200 couleurs standard, mais peut réaliser n’importe quelle teinte pour r ses collections. Avant d’être travaillé et lavé, le fil est ciré avec de la lanolinenoline pouour pour ne pas se rompre durant le tricotage. cotage.
Barrie est mondialement réputé puté pouourpour ses tricotages singuliers et sess motitifs motifs jacquard d’une complexité folle. olle. EnE En effet, la plus luxueuse et indomptablemptabable des matières – à cause de son extrême fluidité – s’offre ici toutes les audaces udaces en termes d de style, grâce à un savoir-fa voir-faire exceptionnel.l. Le studio de création, sous l’im l’impulsion d’Odilee Massug suger, envoie ses dessins,ssins, qu qui sont interprétéss par le les éminences techechni niquesi de Barrie. Ils v vonto ainsi transforormer le croquis (sililhouettes drapées, s, p pompons ou mootit i f s en r el i ef en n fo forme de chardons,s, fi figures abstraites, frangges franges o ou détails savamment t effiloc chés) en un prototype industrialisable qui va donner naissance e à une pièce ultradésirable. Entre la matièrere à développer, le patronage et le calage des machines, il peut se passer trois semaines.ines.
Un peu plus loin, des ingénieurs rs sont justement en pleine séance de trigonoménométrie pour programmer sur ordinateur teur le dessin d’un motif multicolore quiui leur donne du fil à retordre. Ce casse-têtete peut parfois prendre une semaine à transposer.sposer. Même au fin fond de l’Ecosse, tradition tion et is