L’envolée des taxes foncières
Toujours plus gourmands ! Trente-cinq départements ont augmenté le taux de la taxe foncière en 2016, contre 11 en 2015 et 13 en 2014. « Et la hausse pour certains d’entre eux est astronomique », relève Jean Perrin, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi) : +67,6 % (majoration de 0,9 % de la base comprise) dans les Yvelines, +30,9 % dans le Vald’Oise, qui affiche déjà la deuxième plus forte progression sur la période 2010-2015, +26 % dans le Nord ou le Loir-et-Cher (voir tableau).
Et quand ce n’est pas le département, c’est l’intercommunalité. La métropole de Nantes a par exemple multiplié son taux par 10. En revanche, les communes ont été plus raisonnables, stabilisant en moyenne leurs taux. Au total, relève le baromètre annuel réalisé par l’Unpi, la hausse de la taxe foncière en 2016 a été de 3,78 % en moyenne dans les grandes villes de France, après 2,22 % en 2015. « C’est trois fois plus qu’en 2014 », constate Jean Perrin. Entre 2010 et 2015, la taxe foncière a ainsi augmenté en moyenne de 14,70 % sur tout le territoire. Avec de gros écarts : +23 % à Lille, +20,3 %
LA TAXE FONCIÈRE PEUT AUJOURD’HUI REPRÉSENTER PLUSIEURS MOIS DE SALAIRE OU DE RETRAITE.
à Lyon, +19,7 % à Toulouse, +17 % à Marseille, +11,3 % à Paris, mais + 6,7 % à Nice et 6,35 % à Grenoble. « C’est trois fois plus que l’inflation et deux fois supérieur à l’évolution des salaires », remarque Jean Perrin, qui dénonce le matraquage fiscal des propriétaires. Indolore il y a quelques années, la taxe foncière peut aujourd’hui représenter plusieurs mois de salaire ou de retraite