Les nouveaux entrepreneurs
et permettront à ses utilisateurs de cumuler des points, qu’ils pourront ensuite redistribuer – sous forme d’euros sonnants et trébuchants – aux associations de leur choix via une appli mobile. Et c’est justement sur ce point que se fait toute la différence avec les étudiants d’école de commerce : les ingénieurs imaginent et trouvent une solution technique ou technologique à un besoin nouveau du consommateur – bien souvent autour d’une appli mobile ou d’une plateforme numérique – et développent ensuite leur projet autour de cette innovation.
« Entreprendre est une idée de plus en plus ancrée dans la tête des jeunes. On a envie de créer notre propre histoire, d’avoir la main sur nos décisions, de porter un projet avec des personnes que nous avons choisies, sur une thématique qui nous est chère, poursuit Alice Comble. Créer une entreprise, ce n’est pas réservé aux jeunes des écoles de commerce. Sans ingénieurs, développeurs ou techniciens, c’est difficile d’innover. »
Atouts technologiques. Pour Frédéric Pallu, responsable de l’incubateur de l’école des MinesNantes, l’envol de ces ingénieursentrepreneurs est un « phénomène qui percole » : pour la première fois cette année, lors des oraux de recrutement de l’école, des étudiants ont mentionné qu’ils souhaitaient intégrer l’incubateur de l’école. « Ces jeunes ne sont pas motivés par l’appât du gain, mais par la perspective de faire un métier qui leur plaît, qu’ils soient des créateurs-nés ou que leur envie se soit affinée en se frottant à l’incubateur, cette structure qui accompagne la création d’entreprise. »
« La technologie ne doit pas être considérée comme un objet en soi, mais comme le moyen d’innover : il faut que les ingénieurs contribuent à l’innovation, que ce soit dans leur propre affaire ou dans une démarche