Alexandre Couillon, l’étoile de La Marine
Le chef de Noirmoutier est couronné cuisinier de l’année par le
C’est l’histoire d’un mec qui, en 1999, servait dans ce même lieu des soupes de poisson et des moules marinières. On pourrait presque vous la jouer à la Coluche pour vous narrer la fabuleuse ascension d’Alexandre Couillon. Dix-sept ans après avoir repris le restaurant de ses parents, le maestro des fourneaux de La Marine à Noirmoutier-en-l’Ile sera couronné, le 24 octobre à Paris, cuisinier de l’année par le Gault&Millau. « Un rêve » pour la toque de 40 ans qui, avec ses 18,5/20 dans le guide jaune, n’est plus qu’à un cheveu de rejoindre le cercle fermé des chefs auréolés de 5 toques.
2016 sera donc définitivement l’année Couillon : premier coup de pioche le 15 août pour faire sortir de terre, en mai 2017, cinq chambres d’hôtes à La Marine. NetFlix lui a consacré le 2 septembre un long documentaire-portrait et « Marine et végétale », son ouvrage aux Editions de l’Epure, sortira le 14 novembre. N’en jetez plus, la coupe est pleine…
« Nous avons décidé de récompenser la sensibilité d’un garçon capable, avec les poissons les plus simples, de déclencher d’immenses émotions. Ce chef bâtisseur parti de rien est au sommet de son art. Grâce à lui, le bruit des vagues de Noirmoutier-en-l’Ile a atteint tous les bords de la planète » , confie Côme de Chérisey, propriétaire et directeur de la rédaction du Gault&Millau. Pour autant, Alexandre Couillon au piano et sa femme Céline, en salle, n’ont rien oublié de la galère de leurs débuts. « L’été, alors que le port était noir de monde, parfois on faisait zéro couvert. On se demandait chaque année si on arriverait à passer l’hiver » , raconte le couple, encore marqué. A la pointe de l’océan Atlantique, entre les mouettes et les goélands de la criée de l’Herbaudière, les Couillon ont donc fini par (entre)voir la lumière. Si bien que, en 2008, le duo à la vie comme à la ville a partagé sa maison en deux : une première partie baignant dans son jus et destinée à un bistrot de 80 places baptisé La Table d’Elise, et un