Un placement qui rapporte du 2 % pendant trente ans multiplie sa valeur par 1,8. S’il rapporte du 10 %, il la multiplie par 17.
président de NextStage.
En sera-t-il de même avec les nouvelles unités de compte logées dans les contrats d’assurance-vie ? L’investissement se révèle quelque peu différent. La diversification est tout d’abord plus importante : l’unité de compte comprend 35 à 40 lignes, contre 10 à 12 dans un FCPI ou un FIP. L’univers d’investissement est ensuite plus large. Chez NextStage, il se concentre sur des entreprises de taille intermédiaire qui gagnent de l’argent et qui ont un besoin de financement pour développer leur innovation ou croître à l’international, à l’instar de Fountaine-Pajot, Acorus, Adope ou GreenFlex. « Sur les 300 à 400 dossiers que nous recevons, nous en retenons entre 5 et 10 », confie Jean-David Haas, directeur général de NextStage. Reste que, dans un marché où la demande est forte, les opportunités d’investissement au prix juste se raréfient. Le danger est leur survalorisation et la création d’une bulle.
Précaution. A qui s’adressent ces nouveaux supports ? En priorité, aux clients fortunés. Ils ont été conçus principalement pour eux afin de leur permettre de booster leur patrimoine, de disposer d’une plus large gamme d’unités de compte pour arbitrer leurs fonds en euros, et ce dans le cadre privilégié de l’assurance-vie. Mais pas seulement. Cette classe d’actifs peut intéresser tout épargnant, quel que soit le montant de sa fortune. Le montant minimal d’investissement sur le fonds de CNP est de 15 000 euros.
Pourquoi les particuliers devraient-il se priver d’une classe d’actif qui peut gonfler leurs gains ? La seule précaution à prendre est de ne pas trop en mettre pour ne pas accroître exagérément le risque. Les gérants estiment qu’y consacrer 5 %, voire au maximum 10 %, de ses avoirs est suffisant
La loi Macron autorise l’intégration de fonds de capital-investissement dans les contrats d’assurance-vie.