Pourquoi « Révolution » ?
« Nous sommes en train de vivre une révolution à de multiples égards. Cette grande transformation du monde qui est à l’oeuvre n’a à mes yeux pas de précédent depuis l’invention de l’imprimerie et la Renaissance. Face à cela, nous ne pouvons pas nous contenter d’ajustements, nous devons refonder, en profondeur, nos conceptions et nos organisations économiques, sociales et politiques. Mais aussi notre morale collective », explique Emmanuel Macron. pas l’horizon indépassable de la vie personnelle, que les libertés du citoyen ne doivent pas être sacrifiées à un impératif de sécurité absolue et inatteignable, que les plus pauvres et les plus faibles doivent être protégés sans être discriminés, alors je consens aussi volontiers à être qualifié d’homme de gauche.
Notre vie politique est aujourd’hui organisée autour d’un clivage ancien qui ne permet plus de répondre aux défis du monde et de notre pays. La gauche et la droite se sont d’abord divisées sur le principe même de l’adhésion à la République et de la place de l’Eglise. Puis ce clivage s’est structuré autour de la défense des intérêts dans un capitalisme industriel où la gauche défendait les travailleurs et la droite les possédants. Or, aujourd’hui, les grandes questions qui traversent notre époque sont le rapport au travail, profondément bouleversé par les questions environnementales et numériques, les nouvelles inégalités, le rapport au monde et à l’Europe, la protection des libertés individuelles et d’une société ouverte dans un monde de risques. Sur chacun de ces sujets, la gauche et la droite sont profondément divisées et, de ce fait, empêchées d’agir. Elles n’ont pas actualisé leurs systèmes de pensée au contact du réel qui nous entoure. Les grands partis cherchent en permanence des compromis imparfaits pour oublier ces divisions et se présenter aux élections.
Qu’y a-t-il de commun entre une gauche conservatrice qui défend les statuts, prône la fermeture des frontières et la sortie de l’euro, et une gauche socialedémocrate, réformiste, européenne ? A peu près rien. C’est précisément ce qui a rendu si difficile l’exercice du gouvernement durant les quatre dernières années. C’est ce qui a conduit à des réformes poussives pour les uns ou à des renonciations pour les autres. Qu’y a-t-il de commun entre une droite qui prône une identité fermée sur elle-même qui n’a jamais au fond existé, accuse l’Europe de tous les maux, prône la brutalité sur le plan social et demeure ambiguë sur le plan économique, et une droite européenne, libérale et sociale ? A peu près rien aussi, c’est ce qui l’a conduite à la défaite en 2012. Ce sont ces mêmes divisions qui sont aujourd’hui à l’oeuvre dans le débat à droite.
Pourtant, chaque camp veut redire tous les cinq ans l’importance de la discipline de parti, du