Le « pays du Matin calme, clair et frais » accueillera les Jeux olympiques de PyeongChang du 9 au 25 février 2018. Ambiance.
Dans la lumière du crépuscule, quand il se met à neiger sur le sable et la mer, tout devient bleu. On voudrait que cela dure. Mais la marée montante finit par tout effacer. L’esprit saturé d’impressions magiques, les flâneurs du dimanche, bonnet à pompon et chaud manteau, font des allées et venues dans le froid vif. Gangneung, cité balnéaire, au bord de la mer de l’Est, nom donné par les Coréens à la mer du Japon, dégage un charme paisible avec une pointe de romantisme. On n’imagine pas que dans un peu plus d’un an les olympiens vont s’y affronter pour les épreuves sur glace. La neige est une curiosité en Corée, dont les plus hauts sommets avoisinent les 1 500 mètres. L’idée de s’y rendre pour faire du ski laisse songeur bien des experts du climat. Pourtant, pour les dix prochaines années, c’est bien du côté du soleil levant que se dessine l’avenir des sports d’hiver. Après la russe Sotchi en 2014, PyeongChang, à l’est de Séoul, sera la troisième ville asiatique de l’histoire choisie pour accueillir les Jeux d’hiver de 2018, avant ceux de Pékin en 2022.
Mondialement connue pour ses produits high-tech et son dynamisme économique, la Corée, coincée entre la Chine et le Japon qui lui font de l’ombre, souffre d’un cruel manque de reconnaissance sur le plan touristique, malgré son évidente singularité. Le pays ne possède ni Grande Muraille, ni Cité interdite, ni geishas, ni samouraïs. Ces Jeux se présentent donc comme une aubaine pour redresser la barre. Cela fait quinze ans que la Corée s’y prépare, avec trois dépôts de candidatures successives. Aux dernières nouvelles, « tout va bien », a indiqué le CIO dans un communiqué. Les sites olympiques sont terminés à 90 %. Le style se veut agréable à l’oeil, pratique et confortable. Les organisateurs ont préféré investir dans les technologies vertes plutôt que dans des délires architecturaux au coût faramineux. Une ligne de chemin de fer à haute vitesse (depuis l’aéroport