L’alternative suédoise
Ambition. Depuis qu’il a été racheté par le constructeur chinois Geely en 2010, Volvo dispose enfin des moyens de son ambition : proposer une alternative crédible aux constructeurs allemands premium. Entamée en 2015 avec le lancement du SUV 7 places XC90, cette stratégie se poursuit cette année avec la sortie de la berline S90, conçue pour rivaliser avec les Audi A6, BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Pour y parvenir, la sino-suédoise peut compter sur un style dynamique, mais moins agressif que celui de ses rivales germaniques. Air comprimé. Fini les moteurs 5 et 6 cylindres des modèles précédents, la particularité de la nouvelle plateforme haut de gamme Volvo sur laquelle les XC90 et S90 ont été développées est d’avoir été optimisée autour d’un format unique de mécanique : des petits 4-cylindres 2 litres suralimentés. Ce downsizing (réduction) extrême a imposé aux motoristes suédois d’être créatifs pour compenser ce manque de cylindrée. Ainsi, le bloc turbo diesel de la D5 réduit le temps de réponse de son turbocompresseur grâce à une petite réserve d’air comprimé. Lumineuse. Creusant le sillon du design scandinave, l’intérieur bien construit fait la part belle aux inserts en bois satinés et aux teintes claires qui composent un ensemble lumineux très accueillant. L’habitabilité est généreuse, mais l’imposant tunnel central conçu pour accueillir la batterie de la version hybride réduit l’espace aux jambes du passager installé au centre de la banquette arrière. Ouatée. La S90 peut être équipée en option d’une suspension à ressorts pneumatiques qui donne l’impression d’évoluer sur un coussin d’air. La bonne surprise provient du moteur, dont la vigueur à bas régime permet d’adopter un style de conduite rapide et coulé, en accord avec la vocation grande routière de la S90