Les nouveaux habits de l’ultragauche
Anticapitalistes, anarchistes, « antifas »… Ils inquiètent le pouvoir.
Le combustible n’est pas un pneu, une poubelle, mais un homme. Ce 15 septembre 2016, en marge d’une manifestation place de la République contre la loi Travail, un CRS est en flammes. Touché par un cocktail Molotov, le policier est immédiatement secouru par ses collègues, lesquels, par un réflexe salvateur, se jettent sur son corps et lui enlèvent son harnachement brûlé. Un commissaire assure : « Il y a eu des vivat dans la foule… » Six mois plus tôt, quai de Valmy à Paris, des casseurs s’en étaient déjà pris à une voiture de police, incendiant le véhicule et contraignant une gardienne de la paix, Allison, et un adjoint de sécurité, Kevin, à prendre la fuite sous les coups. Allison se dit traumatisée : « J’ai eu la peur de ma vie. J’ai cru que j’allais mourir. » Présent sur les lieux, un officier du Renseignement précise : « J’ai entendu : “On les bute.” Je ne sais pas qui a dit ça. » L’attaque a été préméditée. Quelques jours plus tôt, sur le site d’ultragauche Lundi matin, un appel à « nasser » la police avait été lancé, selon la technique dite du « sandwich au poulet » … Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, la haine « antiflics » se porte bien : 630 policiers et gendarmes blessés, 48 pour la seule journée du 28 avril. François Hollande et Manuel Valls n’ont pas grand-chose à faire pour étouffer la contestation, les casseurs s’en chargent pour eux. « C’est à se demander si le principe même de la manifestation est encore utile, résume une source du Renseignement. Les gens ne retiennent plus que les violences. »