La recette d’un bon Poirot
L’enquêteur à moustache sera de retour sur grand écran en novembre 2017, dans le remake du « Crime de l’Orient-Express », de Kenneth Branagh. En attendant, on le retrouve en librairie grâce à Sophie Hannah, qui, après l’avoir ressuscité en 2014 dans « Meurtres en majuscules », lui invente une nouvelle aventure, « La mort a ses raisons ». Nous sommes en 1929, en Irlande. Lady Playford convie ses proches à dîner dans son château afin de leur annoncer qu’elle déshérite ses enfants au profit de son secrétaire particulier. Un meurtre suit, et le jeu de Cluedo s’amorce… Sophie Hannah nous dit tout sur son Poirot.
Le Point : Quels sont les ingrédients d’un Hercule Poirot ? Sophie Hannah :
D’abord, il vous faut un puzzle vraiment casse-tête, avec indices et suspects dans tous les sens. Puis vous devez écrire ce qui va rendre le lecteur accro, des remarques psychologiques astucieuses, des paroles de sagesse, et le dénouement, avec tous les suspects réunis.
Alors, on va enfin tout savoir sur sa vie, son passé, sa sexualité ?
Certainement non ! C’est le Poirot de Christie. Le seul élément nouveau, c’est l’histoire et, bien sûr, le narrateur, Edward Catchpool.
Poirot vous a-t-il livré des secrets cachés dans les archives familiales ?
Seulement ceux qu’il a bien voulu partager avec moi – donc probablement pas !
On est comment, dans la peau d’Agatha ?
C’est impossible, et je n’ai même pas essayé. Je poursuis les aventures d’Hercule Poirot, je ne deviens pas son créateur.
Un piège à éviter ?
Imiter son écriture. C’est comme une empreinte digitale, ça ne se copie pas.
Une peur ? Ce que vous aimez chez lui ?
Sa maniaquerie du rangement, c’est presque un TOC.
Ce que vous détestez ?
Rien de rien [en français] !
Me réveiller un matin chauve avec une grosse moustache !
A lire aussi : « Meurtres en majuscules » (Le Livre de poche, 408 p., 7,30 €).