Le Point

Les livres des records

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de livres vendus. Agatha Christie est numéro deux, derrière Shakespear­e.

de « Dix petits nègres » écoulés.

résultats pour « Agatha Christie » sur Google.

représenta­tions de la pièce « La souricière » depuis 1952.

l’âge d’Hercule Poirot. Il apparaît dans 86 histoires.

adaptions ciné.

nécrologie dans le la première d’un personnage fictif.

dédicacé et offert pour Noël. Un collector jalousemen­t gardé comme tous les documents que Rosalind a cachés dans des malles durant des années… C’est la raison pour laquelle l’ouverture de la succession de Rosalind, en 2004, apparaît comme un coup de théâtre. Des documents à rendre fous les exégètes – une poignée d’entre eux seulement y auront accès – refont surface. Des photos, des manuscrits corrigés, les lettres (dactylogra­phiées !) à sa mère, les cassettes audio de sa voix et 73 carnets. Des cahiers d’écolier rouges ou verts, de marque Century ou Sterling, dont elle avait l’habitude d’avoir « une demi-douzaine sous la main » , comme elle l’a écrit. A l’intérieur, d’une écriture qu’elle jugeait « trop grande et franchemen­t illisible » , quantité d’idées, de plans et d’annotation­s de ses romans. Sur leurs lignes bleu pâle, on trouve le fameux précepte du whodunit, le genre d’intrigue policière qu’elle invente, énoncé en six questions : « Who ? Why ? When ? How ? Where ? Which ? » Un peu plus loin, des noms de personnage­s, Lestrade ou Miss Perry, des « plots » , des « murders » , des lieux envisagés : « Bagdad, hôpital ? hôtel ? » . Et puis, en retournant le carnet, on découvre Agatha maîtresse de maison. Tête-bêche, elle griffonne ses « to do lists » : recettes de cuisine, « penser à acheter des guides touristiqu­es » ou « passer chercher les chaussures chez Marshalls » …

Prichard avoue « avoir appris bien des choses sur sa grand-mère depuis l’ouverture des archives » . On remonte le temps avec lui en feuilletan­t les lourds albums de photos. Exit la mamie Nova en tailleur gris chiné que l’on connaît. Agatha pose, bébé dodu, puis ado, avec Margareth, dite « Madge ». Une photo qui met enfin un visage sur sa soeur aînée, qui a mis au défi Agatha d’écrire une intrigue aussi bien ficelée que « Le mystère de la chambre jaune », de Gaston Leroux. « C’est juré, je le ferai et tu seras épatée ! » aurait répondu Agatha. Bingo !

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