Très Haute Epoque
Le thé des trois puretés
Quand, en Occident, notre rituel du thé consiste au mieux à l’ingurgiter avec du cake, en Asie, ce breuvage d’excellence est sujet à des cérémonies. Ce bol de l’époque de l’empereur chinois Qianlong (17351796) en laque bicolore quadrillé est marqué d’un poème qui célèbre le thé dit « des trois puretés ». Les riches Chinois vont adorer. Estimation : 40 000 euros. Le 15 décembre, Hôtel Drouot, www.millon.fr.
Willy Ronis
C’est un des noms mythiques de la photographie parisienne moderne, dite de l’école humaniste. Artcurial propose 160 tirages de Willy Ronis (1910-2009) appartenant à son petit-fils, dont le célèbre « Nu provençal » (1949), estimé à 10 000 euros. Beaucoup de tirages entre 1 000 et 2 000 euros. Le 13 décembre, Paris, www.artcurial.com Piasa est la seule maison de ventes qui organise encore régulièrement des enchères intégralement consacrées à ce qu’on appelle la Haute Epoque, autrement dit le Moyen Age et la Renaissance. On y trouve des trésors dans des genres oubliés. C’est le cas par exemple d’un pendentif créé – c’est rarissime – à la fin du XVIe siècle certainement en Flandre. De l’or ciselé, des émaux, des pierres baroques pour représenter une scène d’animaux fantastiques. Il se pourrait bien que ce bijou hors du commun (photo) ait appartenu à la dernière des Médicis, Anne-Marie-Louise. Cette petite oeuvre est estimée à 25 000 euros. La vente contient aussi un sarcophage miniature en pierre du XIIe siècle de la région d’Angoulême (estimation : 2 000 euros). Au Moyen Age, le luxe ne semblait pas un péché toujours condamnable par le clergé : l’évêque de Nepi, dans le Latium, possédait au XIIe siècle une crosse somptueuse en cuivre doré et ciselé à tête de lion, décorée de grenats et de cristaux de roche (photo). Elle est à vendre avec une estimation de 80 000 euros Le 9 décembre, Paris, www.piasa.com.