Paris, une fac high-tech dorée sur tranche
Construite en 1960 au coeur de la capitale, l’université Panthéon-Assas a inauguré sa spectaculaire métamorphose architecturale et numérique, dix ans de chantier étalés sans fermeture pour les étudiants. « La mise aux normes a finalement débouché sur le premier Learning Center de France, espace plurifonctionnel inédit aux formes fluides gommant la présence des outils multimédia du XXIe siècle » , vante son maître d’oeuvre, Alain Sarfati, architecte, entre autres, de l’ambassade de France à Pékin (2012). Au seuil du bâtiment new look passé de 25 000 à 30 000 mètres carrés, le vaste hall truffé d’écrans vidéo profite d’une mezzanine avec salles de travail accessibles sur réservation, alcôves de visioconférence et espaces collaboratifs hyperconnectés. Le renouveau d’Assas passe aussi par la bibliothèque bardée d’appareils numériques (ordinateurs, tablettes, etc.) dont les 1 800 mètres carrés semblent perchés dans les nuages. Côté restauration, trois espaces design ouverts en continu communiquent avec le grand patio central de 300 places baigné de lumière naturelle. Au grand amphithéâtre s’ajoutent 6 amphithéâtres et 51 salles de travaux dirigés. Une salle de sport anime également la vie de l’université. « Là où la technique unifie, l’architecture diversifie, contrepoint métaphorique, poétique et atmosphérique » , souligne Alain Sarfati. « Les étudiants se sont très vite approprié les lieux, se félicite Guillaume Leyte, président de la fac d’Assas. Se sentant un peu comme chez eux, beaucoup d’entre eux restent volontiers plus tard le soir. » Et à la nuit tombée, le nouvel escalier monumental, visible de loin, devient un totem urbain, voire l’emblème de l’université