Ils bénéficient d’avantages inconnus dans le privé
La modulation des allocations familiales en fonction des revenus, en 2015, l’a rappelé aux Français : tous les fonctionnaires et contractuels bénéficient d’un avantage spécifique lorsqu’ils ont des enfants. C’est le « supplément familial de traitement », prestation essentiellement proportionnelle aux salaires des agents publics. En clair, plus le fonctionnaire gagne, plus son avantage est important : + 3 % de son salaire pour 2 enfants, + 8 % pour 3 enfants et encore 6 % en plus par bambin supplémentaire ! Les syndicats y voient une juste compensation à l’absence de comités d’entreprise (et des avantages qu’ils proposent) dans la fonction publique. Le supplément est soumis, de surcroît, à l’impôt sur le revenu. Il n’empêche. Cet avantage, qui remonte à 1917 et coûte la bagatelle de 1,5 milliard d’euros par an à la puissance publique, n’a pas de justification particulière.
Parmi les autres avantages contestables, la Cour des comptes pointe l’« indemnité de résidence » versée aux fonctionnaires en fonction de leur implantation géographique. Coût : 500 millions d’euros. Son « zonage est en décalage avec les écarts de coût de la vie » et son « bénéfice pourrait être réservé à l’Ile-de-France et supprimé pour les entrants dans les autres régions », estiment les magistrats dans un rapport de 2015. Même constat pour les généreuses « majorations outre-mer », présentées comme une compensation du coût de la vie, plus élevé dans les territoires ultramarins, et par l’éloignement de la métropole (1,2 milliard d’euros pour l’Etat en 2013). Ces dernières pourraient être réduites, assurent les magistrats