Honda NSX, l’arlésienne
Coup de maître. Lancée il y a déjà vingtsix ans, la première NSX fut un coup d’essai en forme de coup de maître. En se hissant d’emblée au niveau des références de la catégorie Grand Tourisme, le coupé japonais a largement contribué à établir la réputation d’excellence technique de Honda. Un succès d’estime qui n’a malheureusement pas suffi à justifier la continuité du modèle, qui fut d’abord retardée, puis reportée en raison de la crise économique de la fin des années 2000. Quatre moteurs. L’attente aura été d’autant plus longue que cette nouvelle NSX, très innovante, comme il se doit, s’est avérée particulièrement complexe à développer. Construite en aluminium comme la précédente, elle s’en distingue par sa chaîne de traction hybride très sophistiquée, constituée d’un V6 biturbo et de ses trois moteurs électriques (deux à l’avant et un à l’arrière), pour une puissance cumulée de 581 chevaux distribuée aux quatre roues. Champ de vision. Comme le modèle originel, cette nouvelle NSX se veut facile d’accès. Au figuré bien sûr, mais aussi au propre, avec des portières à l’ouverture généreuse, découvrant des seuils très bas pour un coupé de ce gabarit. A l’intérieur, la finition est de très bonne facture : le conducteur est parfaitement installé et profite d’un excellent champ de vision grâce à des montants de pare-brise qu’une lame en acier trempé a permis d’affiner. Virevoltante. En action, cette nouvelle NSX se montre digne de son ancêtre. Ses performances ébouriffantes ne l’empêchent pas de rester très facile à conduire en toute circonstance. Aussi silencieuse qu’une Prius en mode Quiet pour passer inaperçue en ville, elle peut se transformer en vraie bête de course en mode Track. Elle devient alors rageuse et incroyablement agile grâce à des moteurs électriques avant qui l’aident à virevolter d’un virage à l’autre