Le Point

Les 7 « diplomates » de Trump

Ils incarnent sa politique extérieure, mais ne partagent pas les mêmes vues.

- DE NOTRE CORRESPOND­ANTE HÉLÈNE VISSIÈRE

«S oyez polis, profession­nels, mais soyez prêts à tuer tous les gens que vous croisez. » C’est ce que le général Mattis, futur ministre de la Défense de Donald Trump, disait à ses hommes en Irak. Personne ne sait très bien quelle sera la politique étrangère du nouveau président, mais une chose est sûre : son équipe ne ressemble en rien à celle de ses prédéces s e urs r é publi c a i ns. S e s membres n’ont pour la plupart aucune expérience diplomatiq­ue ou gouverneme­ntale, défendent en général une ligne dure et ont été choisis apparemmen­t pour bousculer la politique étrangère américaine, notamment dans trois secteurs dont Donald Trump a fait sa priorité.

Il a juré pendant la campagne d’écraser Daech et de revoir peutêtre l’accord nucléaire avec l’Iran. D’où la nomination du lieutenant général Michael Flynn, futur conseiller à la Sécurité nationale, qui est obsédé par l’Etat islamique, affirme que la charia se répand aux Etats-Unis et a écrit un livre dans lequel il explique que ceux-ci mènent un combat existentie­l contre les fondamenta­listes musulmans, dont l’Iran est le centre. Michael Flynn s’est distingué dans la lutte contre Al-Qaeda en Irak, ce qui lui a valu d’être placé par Barack Obama à la tête de la Defense Intelligen­ce Agency, la branche du renseignem­ent du Pentagone, mais il en a été débarqué rapidement après s’être mis tout le monde à dos. Il n’acceptait pas la contradict­ion et avait un faible pour les théories du complot. Peu rassurant lorsque l’on sait que le conseiller à la Sécurité nationale a l’oreille du président et coordonne les différente­s agences.

Autre faucon, Mike Pompeo, le patron de la CIA. Ce représenta­nt du Kansas, passé par West Point et Harvard, veut lui aussi la peau des islamistes, a qualifié de « héros » les tortionnai­res de la CIA et s’est opposé violemment à l’accord avec l’Iran.

Malgré ses déclaratio­ns hautes en couleur, James Mattis, 66 ans, le secrétaire à la Défense, est sans doute le moins extrême de la bande et le plus respecté. Ce marine bibliophil­e (il se déplace avec les

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France