L’appel de la 5G
C’est une simple note de marché de l’Arcep qui a mis le feu aux poudres. Le 9 janvier, le régulateur expliquait vouloir « attaquer les derniers bastions » du monopole d’Orange dans le déploiement de la fibre en France. L’Arcep souhaiterait notamment que ce dernier aide davantage ses concurrents à entrer dans les immeubles où il est déjà présent pour y raccorder leurs fibres. Une interpellation qui a incité Pierre Louette, directeur général délégué d’Orange, à tweeter que l’avance de l’ex-opérateur historique dans la fibre s’était faite à force d’investissements et qu’il n’était pas « responsable des erreurs stratégiques des concurrents ». Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad (Free), a, de son côté, rétorqué aux Echos que les Français voulaient « la fibre, mais sans perdre les bienfaits de la concurrence ». Pour sa part, Michel Paulin, numéro un de SFR, veut déployer davantage de fibre en dehors des grandes agglomérations. Ce sont aussi les zones rurales qu’a choisies Bouygues Telecom pour lancer sa 4G Box, amenant le haut débit fixe, afin de « répondre aux impatiences numériques dans les territoires », explique son numéro un, Olivier Roussat. Le plan « France très haut débit », qui doit voir cinq fois plus de foyers fibrés d’ici à 2020, poussera-t-il les acteurs à tenter un nouveau rapprochement ? Un chantier devrait en tout cas les rassembler : tous regardent vers la 5G, qui sera 100 fois plus rapide que les réseaux actuels en 2020 et est déjà expérimentée en Corée du Sud (photo), au Japon, en Russie et aux Etats-Unis