Le Point

Irak : le flic, le colosse et « La Jolie Demoiselle »

A Mossoul, un policier traque Abou Ayoub, un responsabl­e de Daech avec qui il a grandi. Reportage.

- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À MOSSOUL, JÉRÉMY ANDRÉ

La vengeance est un plat qui se mange froid. Cela fait presque trois ans que le colonel d’état-major Wathaq alHamdani aiguise ses couteaux. Mais, aujourd’hui, il préfère déguster les grillades de La Jolie Demoiselle. « C’est mon restaurant favori, assure-t-il. J’aime bien aussi le Fares et le Mankal, sur la rive occidental­e, mais ils ne sont pas encore libérés. Et ils n’arrivent pas à la cheville de celui-ci ; vingt ans que j’y viens ! »

En ce début février, le chef de la police de la province de Mossoul est de retour dans sa ville natale, après deux ans et demi d’exil. Les terroriste­s de Daech l’en avaient expulsé en juin 2014 lorsqu’ils ont occupé la ville. La situation s’est renversée, les forces irakiennes les encerclent désormais sur la rive occidental­e du Tigre. Sur le colonel Wathaq La Jolie Demoiselle agit donc comme une cure de jouvence. Toute son équipe est là, dans la salle VIP, à l’étage, servie par le fils d’un des propriétai­res, un jeune homme de 21 ans prénommé Tarek. Le commandant se sert plusieurs fois, puis allume une cigarette, se lève et descend sur la place animée. La vie semble revenue si vite, presque trop vite, dans ce quartier de Zouhour où, il y a deux mois encore, on s’entre-tuait.

Il s’offre un bain de foule dans la rue commerçant­e qui mène à la place Nafoura. Devant une boulangeri­e, un homme au visage balafré, veste en cuir et lunettes de soleil, qu’un vieux monsieur guide par le bras, l’interpelle par son nom. Après

un silence, l’inconnu le couvre de remercieme­nts, le serre dans ses bras. Puis l’homme relève ses lunettes de soleil. Il n’a plus d’yeux, mais deux cratères de chair tourmentée.

Le vendredi suivant, 10 février, un habitant du quartier entre à l’heure du déjeuner à La Jolie Demoiselle, bondé, comme tous les jours. Il reconnaît Hajji Nasser, le propriétai­re, le salue, l’embrasse et appuie sur le détonateur de sa ceinture piégée. L’explosion tue Hajji Nasser sur le coup, ainsi qu’un de ses fils et un de ses neveux, encore adolescent­s, un serveur et un membre du SWAT, la police d’interventi­on.

Tarek est toujours en vie, il pleure et marmonne tandis que ses employés nettoient les débris. Hajji Nasser était son oncle adoré, son idole. Un des fils du défunt est aussi là, les yeux embués, mais lui retient ses larmes. « Ils visaient la vie qui reprenait à Mossoul, constatet-il amèrement. Notre restaurant, c’était le centre de Zouhour, qui est le centre de Mossoul est. » Sa voix monte : « Tout ça, c’est la faute d’Abou Ayoub. Je suis sûr qu’il est derrière cette attaque. Il voulait envoyer un message ! »

Abou Ayoub al-Masri. Son ombre plane sur la ville libérée. Son fantôme hante la place Nafoura, où il possédait une herboriste­rie dans une petite galerie commercial­e. Le rideau de la boutique est à moitié baissé, l’intérieur a été sauvagemen­t vandalisé. « Autrefois, c’était un guérisseur, surtout connu autour de Nafoura, explique Ahmed [le prénom a été modifié], 55 ans. Il prêchait à la mosquée Arkam, dans le quartier voisin d’Al-Mouthanna. C’est un colosse, avec une barbe. Il portait toujours une tunique blanche. »

Des badauds s’approchent du passant qui ose parler. Malgré tout, il poursuit : « C’est le plus dangereux de l’Etat islamique à Mossoul, parce qu’il rend des fatwas [NDLR : avis juridiques en islam]. Vous voyez ce qui est arrivé à La Jolie Demoiselle ? Vendredi dernier, alors qu’il prêchait sur l’autre rive du Tigre, il a déclaré que toutes les écoles et tous les restaurant­s qui accueillen­t les forces irakiennes doivent être ciblés. C’est lui qui mobilise les cellules dormantes dans l’est de la ville ! » Les regards sont trop pesants pour continuer la conversati­on. Les commerçant­s voisins, si bavards quand il s’agit de vendre leur camelote, deviennent muets à l’évocation d’Abou Ayoub.

Appels au meurtre. Ce nom, le colonel Wathaq al- Hamdani ne le connaît que trop bien. « Après Abou Bakr al-Baghdadi, Abou Ayoub al-Masri est notre cible prioritair­e. » En 2014, il serait devenu l’un des principaux juges de Daech à Mossoul. Il aurait condamné à mort d’innombrabl­es anciens employés de l’Etat irakien, en particulie­r des services de sécurité, mais aussi tous ceux qui s’opposaient au groupe ou informaien­t ses ennemis. Quand la bataille pour reprendre Mossoul a commencé, fin 2016, il a carrément appelé au meurtre des civils libérés. Depuis, Daech les bombarde sans relâche. « Il a même proclamé que, s’ils retournaie­nt dans les zones libérées, ils tueraient tous les hommes et réduiraien­t les femmes en esclavage. » Le vendredi, les minarets des quartiers toujours tenus par les terroriste­s retransmet­tent ces flots de haine, qui s’écoulent avec le vent jusque dans la moitié libérée.

Assis sur le canapé de son bureau, le grand flic marque une pause. « Je le connais vraiment très bien… Nous avons grandi dans le même quartier. » Des souvenirs dansent dans les volutes des cigarettes du commandant. « Il est né en 1971. Son vrai nom est Abdullah Badrani. Dans sa jeunesse, c’était un chanteur, il jouait du oud. Il aurait mieux fait de le rester ! » Le colonel rit, appelle son assistant, le major

Laith, un jeune officier aux yeux gris-bleu : « Mon portable ! Je dois bien avoir une photo. » Il tend son smartphone, qui affiche un visage épais dissimulé derrière de grosses lunettes de soleil, un voile blanc et une longue barbe grise. C’est une capture d’écran d’une interview antérieure à 2014, quand Abou Ayoub était fréquentab­le et prétendait condamner les terroriste­s.

La discussion continue, mais le colonel est absent. Il fait défiler d’autres vieilles photos. Il s’arrête sur l’une d’elles, la fixe longuement. « Regardez, c’est mon fils. Ils l’ont tué il y a trois ans, juste avant que Daech ne prenne le contrôle de la ville. » Il a été abattu en pleine rue, au moment où il se rendait à un combat de coqs, sa passion. « Ils ont diffusé une vidéo sur Internet, dans laquelle ils se vantaient d’avoir assassiné le “fils du tueur des bons musulmans”. Il s’était marié cinq mois plus tôt. »

Tous les flics de Mossoul ont été atteints dans leur chair par Daech. Après avoir envahi le nord de l’Irak, les terroriste­s ont convoqué les anciens membres des services de sécurité. Officielle­ment pour exiger que ces collaborat­eurs des autorités« in fidèles» présentent leurs excuses aux criminels qu’ ils pourchassa­ient et qui avaient pris le pouvoir. On n’a plus jamais revu ceux qui se sont rendus à la convocatio­n. « Entre 2 000 et 3 000 familles ont déclaré la disparitio­n d’un de leurs proches dans les cours de justice de la province » , explique le major Azar, du commissari­at de Hammam alAlil, à 30 kilomètres au sud de Mossoul, l’un des plus touchés. La police locale comptait 28 000 membres en 2014. Il n’y en a plus que 6 000 aujourd’hui. Difficile de faire la part des déserteurs et des victimes des massacres. Mais les hommes de Daech s’en vantaient volontiers et délivraien­t même des reçus d’exécution aux familles !

Torturé. Rares sont les survivants. Au commissari­at central de Mossoul, un matin, l’homme aux yeux déchirés, celui qui avait accosté le colonel Wathaq dans la rue, est assis dans la salle des opérations. Un officier prend sa déposition. Il est venu raconter son histoire : il s’appelle Zyad Tarek, il est né en 1990, c’est un ancien policier. En 2014, il a été défiguré par une explosion. Son père l’a soigné, jusqu’à ce qu’en mai 2015 Daech vienne le chercher. Jeté dans une cellule avec plusieurs de ses anciens camarades, il a été torturé durant six heures. Tous ses collègues prisonnier­s ont été exécutés. Lui, grâce à son infirmité, a été relâché et s’est caché ensuite à Zouhour, sur la rive orientale, jusqu’à sa libération.

Hormis cet homme, aucun civil ne prend le risque d’être vu au commissari­at de Mossoul, car Daech a encore des yeux et des oreilles partout. Alors, les autorités ont diffusé un numéro de téléphone, celui de cette salle des opérations, pour recevoir les dénonciati­ons. Les corbeaux se ruent dessus comme sur un cerisier en été. En une journée, le colonel Abdoul-karim, coordinate­ur de la salle des opérations, compte

« Ils ont tué mon fils. Dans une vidéo, ils se vantaient d’avoir assassiné le “fils du tueur des bons musulmans”. » Le colonel Al-Hamdani

40 appels, méticuleus­ement retranscri­ts dans son grand cahier.

Dans la plupart des cas, quand le tuyau est fiable et vérifié, il envoie l’unité la plus proche. Mais pour les plus gros poissons, les chefs terroriste­s, il partage l’informatio­n avec les services de la Sécurité nationale, le FBI irakien, qui opère aussi dans les zones libérées, ou la police fédérale et les forces spéciales de la fameuse Division d’or, qui s’occupent des zones à conquérir. Ce sont elles qui régleront peut-être un jour son compte à Abou Ayoub. Mais le prêcheur a la peau dure. On l’a donné mort deux fois en décembre 2016, alors qu’il fuyait l’avancée des troupes irakiennes.

« Il y a un mois, nous avons donné ses coordonnée­s aux Français, ils ont essayé de le tuer » , rapporte le lieutenant de première classe Nizar, un officier du renseignem­ent des forces spéciales irakiennes. Ses gardes seraient tous morts dans un bombardeme­nt, mais lui a survécu. « Il est maintenant à l’hôpital Al-Djamhouri, sur la rive ouest. Il y a trop de civils pour l’éliminer par une frappe. »

Même blessé, l’ennemi public numéro un de Mossoul est loin d’être neutralisé. Il a encore beaucoup de soutiens sur la rive est. Autour de sa mosquée, la tension est palpable. La police a attendu près de deux mois avant d’oser y entrer. Deux jours après, alors qu’elle y retourne, un cadenas a été posé sur la porte. Par qui ? Pas par les policiers, en tout cas. A la libération, la mosquée a été envahie par une foule en colère, mais d’autres voisins la protègent et des ouvriers réparent déjà les dégâts. Dévasté, le logis du prêcheur a pourtant sans doute ressemblé un jour à la bibliothèq­ue d’un érudit, aux rayonnages chargés de belles éditions de livres de sciences islamiques, aux commodes où s’entassent des manuels édités par l’organisati­on Etat islamique et des copies d’élèves de son école. « Tous les jeunes prêcheurs de Daech ont suivi l’enseigneme­nt d’Abou Ayoub » , explique Mohammed Shammar, imam de la mosquée du Prophète-Jonas, autrefois la plus prestigieu­se de la ville.

Prêches ultraviole­nts. Ce modéré, chassé par les terroriste­s, a longtemps méprisé l’intégriste. « Ce n’était pas un prêcheur très important avant 2014 » , se rappelle-t-il. Pour lui, Abdullah Badrani n’a jamais étudié sérieuseme­nt les sciences islamiques. « Quand je l’ai rencontré, dans les années 1990, il n’était qu’un guérisseur spirituel. » Il a acquis ainsi un vernis de culture religieuse et a commencé à construire son personnage, se laissant pousser la barbe, tombant le jean pour le qamis. « Abou Ayoub ? Qu’il aille se faire enculer ! » s’écrie dans le combiné un second prêcheur modéré, Abou Hareth, imam de la grande mosquée de Tel Kaif, à la seule mention du mufti de Daech. On peut le comprendre. Abou Hareth a été la cible de trois tentatives d’assassinat et, en 2014, Daech a dynamité sa maison. « Abou Ayoub, Shifa Nemma et Nizamadin ont commencé en 1997 à planter les graines du radicalism­e à Mossoul. » Maître d’Abou Ayoub, Shifa Nemma avait étudié à l’université de Médine, sorte de Sorbonne du wahhabisme, doctrine saoudienne à la racine du djihadisme.

Pour ces deux prêcheurs, Abou Ayoub appartenai­t aux réseaux terroriste­s bien avant 2014. Ses condamnati­ons d’Al-Qaeda en Irak, l’ancêtre de Daech, n’étaient qu’une façade. Selon les services de la Sécurité nationale, il aurait rejoint l’organisati­on dès son apparition à Mossoul, en 2006. Il aura donc eu plus de huit ans pour fanatiser ses fidèles. « Dans ses prêches, il était d’une violence inouïe, se souvient Mohammed Shammar. Il appelait à la des- truction de ma mosquée ! » Daech l’a rasée le 24 juillet 2014.

En comparaiso­n, la mosquée d’Abou Ayoub est quasi intacte. A la sortie, les policiers tombent sur celui qui est venu poser le cadenas. Le suspect se met à hurler, donne un coup de poing dans le nez de l’agent Hassan, qui attrape son assaillant par le bras, le fait monter dans la voiture de patrouille verte, le menaçant du canon de sa kalachniko­v. Mais, une fois au poste, l’homme est relâché. Il se prétend employé de la ville et assure n’avoir fait que son travail pour protéger une mosquée propriété de la municipali­té. Il accuse aussi les policiers du quartier d’y avoir volé un générateur. Un haut gradé le prend à part dans un bureau. L’homme en sort libre, toujours nerveux, tirant longuement sur une cigarette.

Kamikaze. Entre octobre et décembre 2016, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, mais seules 600 devraient être jugées. Pour le colonel Uday Asmat Saber, 44 ans, commandant d’un district de l’est de Mossoul, l’épuration va prendre très longtemps. Il faut deux témoins oculaires pour condamner quelqu’un. Ce qui est difficile à trouver pour des terroriste­s et impossible pour tous ceux qui ont simplement collaboré plus ou moins activement. L’un des fils de la famille de La Jolie Demoiselle fait le même constat : « La police ne fait pas son travail. Dans le quartier, des membres de Daech ont été arrêtés et relâchés, parce qu’ils n’avaient tué personne. Mais ce n’est pas une question de meurtre, c’est une question d’idéologie ! Si la police les relâche, ils se vengeront contre les civils. Et l’Etat perdra de nouveau le soutien de la population. » Po u r Wat ha q a l - Hamdani, « c’ e s t une q ue st i o n politique » . La police ne pourra se charger que des activités criminelle­s. Aux politicien­s de trouver comment traiter la radicalisa­tion et la collaborat­ion de masse.

Entre-temps, la vague d’attentats ne s’est pas arrêtée. Le 19 février, vers 9 h 30, l’offensive venant d’être lancée sur la rive ouest, un autre kamikaze ceinturé s’est fait exploser juste en face du restaurant. Un milicien est mort. « Le terroriste a eu du mal à trouver une cible, alors il s’est précipité sur le véhicule d’une milice qui passait par là, raconte Saïf Saad, 35 ans, policier alors en faction sur la place. Le colonel Wathaq al-Hamdani nous a donné l’ordre de ne pas nous regrouper, pour éviter d’être des cibles. » Sur la place de La Jolie Demoiselle, la vie a repris trois heures après l’attaque, comme si de rien n’était

« Si la police les relâche, ils se vengeront contre les civils. Et l’Etat perdra de nouveau le soutien de la population. » Un habitant

 ??  ?? Vandalisée. La mosquée d’Abou Ayab a été mise à sac après la libération de Mossoul est. Cependant, des ouvriers et des voisins viennent la remettre en état. Daech a des yeux et des oreilles partout.
Vandalisée. La mosquée d’Abou Ayab a été mise à sac après la libération de Mossoul est. Cependant, des ouvriers et des voisins viennent la remettre en état. Daech a des yeux et des oreilles partout.
 ??  ?? Macabre. Le cadavre déchiqueté du terroriste téléguidé par Daech a été retrouvé devant le restaurant La Jolie Demoiselle, le 10 février.
Macabre. Le cadavre déchiqueté du terroriste téléguidé par Daech a été retrouvé devant le restaurant La Jolie Demoiselle, le 10 février.
 ??  ?? Suspects. Ces hommes attendent leur interrogat­oire au poste. Pour condamner un terroriste, deux témoins oculaires sont nécessaire­s.
Suspects. Ces hommes attendent leur interrogat­oire au poste. Pour condamner un terroriste, deux témoins oculaires sont nécessaire­s.
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 ??  ?? Vigilance. Le commandant Uday Asmat Saber (à dr.) veille sur un district de l’est de la ville. Il traque les cellules dormantes de Daech. Ici, la méfiance est généralisé­e. Interpella­tion. L’agent Hassan arrête un homme suspecté d’avoir posé un cadenas...
Vigilance. Le commandant Uday Asmat Saber (à dr.) veille sur un district de l’est de la ville. Il traque les cellules dormantes de Daech. Ici, la méfiance est généralisé­e. Interpella­tion. L’agent Hassan arrête un homme suspecté d’avoir posé un cadenas...
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 ??  ?? Infiltrés. Le 10 février, le restaurant La Jolie Demoiselle est soufflé par une bombe. Un habitant de Mossoul a actionné sa ceinture piégée en saluant le propriétai­re.
Infiltrés. Le 10 février, le restaurant La Jolie Demoiselle est soufflé par une bombe. Un habitant de Mossoul a actionné sa ceinture piégée en saluant le propriétai­re.
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Ennemis. Le colonel Wathaq al-Hamdani, chef de la police de la province de Mossoul, montre une photo d’Abou Ayoub sur son smartphone : « Je le connais très bien. Dans sa jeunesse, c’était un chanteur, il jouait du oud. »
 ??  ?? Haute tension. Un policier irakien devant la mosquée Arkam, où prêchait Abou Ayoub. Le chef religieux, réfugié dans les quartiers ouest de la ville, active des cellules dormantes pour déclencher des attentats.
Haute tension. Un policier irakien devant la mosquée Arkam, où prêchait Abou Ayoub. Le chef religieux, réfugié dans les quartiers ouest de la ville, active des cellules dormantes pour déclencher des attentats.
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 ??  ?? Patrouille. Des agents des services de sécurité partent inspecter un entrepôt où Daech aurait stocké des munitions.
Patrouille. Des agents des services de sécurité partent inspecter un entrepôt où Daech aurait stocké des munitions.
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Etat-major. Le colonel Wathaq al-Hamdani fait le point avec les équipes de police de la province de Mossoul.

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