SCPI : des rendements insolents
Les SCPI de rendement investies sur les bureaux, les commerces ou les hôtels… affichent encore en 2016 une performance enviable : + 4,64 % en moyenne, selon l’étude réalisée par meilleurescpi.com. Un résultat obtenu sans prendre en compte la distribution d’éventuels éléments exceptionnels (plus-values, report à nouveau…). « Pour 2017, malgré la remontée attendue des taux, nous tablons encore sur 4,40 % », estime Jonathan Dhiver, fondateur du site. Un optimisme qui s’appuie sur un taux d’occupation en hausse à 89,5 %. Les épargnants ne s’y sont pas trompés. La collecte atteint un nouveau record, à 5,25 milliards d’euros en 2016. « 37 % de plus au quatrième trimestre par rapport au même trimestre de 2015. » Les meilleures performances sont réalisées par les SCPI gérées par des sociétés indépendantes. « Elles font légèrement mieux que celles qui sont adossées à de grands réseaux bancaires », relève Jonathan Dhiver. La SCPI Corum Convictions, commercialisée par Corum AM, a ainsi délivré 6,42 %, Vendôme Régions (Vendôme Capital Partners) 6,06 %, Epargne Pierre (groupe Voisin) 6,03 %. De même, la taille de la SCPI pèse sur son rendement. Du fait de la vigueur de la demande, les nouvelles acquisitions se font en effet avec des perspectives de retour sur investissement moindres. L’importance de la collecte pousse aussi de plus en plus les gérants à se tourner vers l’étranger : l’Allemagne d’abord, puis les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie… 532 millions d’euros y ont été investis au quatrième trimestre, soit 25 % des acquisitions. Parmi les acteurs les plus actifs, La Française, Corum et Amundi. Les SCPI spécialisées (hôtels, santé…) sont celles qui ont le mieux performé l’an dernier (+ 5,03 %), devant les diversifiées (celles qui mixent bureaux, commerces, logistique), celles uniquement de commerces et celles sur les bureaux (voir tableau). Un classement sans surprise, mais qui pourrait évoluer dans les années à venir. « Nous recommandons la prudence sur les SCPI de commerces, qui souffrent des nouvelles habitudes de consommation », met en garde Jonathan Dhiver