- FISCALITÉ : LES ENTREPRISES MIEUX TRAITÉES ?
la dépense (baisse des effectifs ou gel des rémunérations, etc.). L’ancien banquier mise sur la vague de départs à la retraite programmée à l’échelon local pour y supprimer 70 000 postes. Il veut aussi assouplir les conditions de recrutement des contractuels. Les deux candidats sont très attendus sur ce thème, après le « ras-lebol fiscal » exprimé pendant le quinquennat de François Hollande. François Fillon mise clairement sur un « choc » pour faire repartir la croissance économique. Et ce dès 2017 et son arrivée au pouvoir. Le candidat promet 50 milliards de baisses de prélèvements obligatoires, compensées, en partie, par une hausse de 2 points de TVA, à partir du 1er janvier 2018 (sauf sur les produits de première nécessité). Objectif de cette véritable TVA sociale ? Faire participer les importa- t i o ns a u f i nancement d e l a protection sociale et rééquilibrer la fiscalité française, démesurément portée sur le travail et le capital, vers la consommation. Elle devrait générer 15 milliards de recettes annuelles supplémentaires. Au total, les baisses d’impôts nettes devraient donc atteindre 35 milliards d’euros, principalement en faveur des entreprises. De son côté, Emmanuel Macron promet « seulement » 20 milliards de baisse nette de prélèvements, répartis à parts égales entre ménages et entreprises.
Les deux candidats sont néanmoins d’accord pour ramener progressivement le taux d’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 % dans un contexte de concurrence fiscale exacerbée sur cet impôt. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont en effet annoncé leur volonté de le réduire drastiquement. Ils s’accordent aussi pour transformer le Crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE), mesure phare du quinquennat Hollande pour baisser le coût du travail, en baisse de charges pérenne. Reste à savoir comment, car l’Etat pour-