Le vrai patron de Macron Le pape de l’économie sociale et solidaire, Jean-Marc Borello, marche pour le candidat.
Début des années 2000. JeanMarc Borello est enseignant à Sciences po et prépare le jeune et brillant Emmanuel Macron à l’épreuve de « Questions sociales » du concours d’entrée de l’Ena. L’ancien assistant de Paul Ricoeur a 24 ans, fréquente les bancs de la Rue Saint-Guillaume et s’exerce notamment à disserter sur l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale. Il sera reçu les doigts dans le nez.
Une quinzaine d’années plus tard. Emmanuel Macron prépare son programme présidentiel. Son ancien professeur Jean-Marc Borello, parfois surnommé le « Bill Gates du social », murmure encore et toujours à l’oreille de son exélève, désormais candidat à la présidence de la République. Cet homme à l’accent méridional a été bombardé délégué national d’En Marche !, en octobre 2016. « Ambassadeur » du mouvement, Bor el l o po r t e l a bo nne pa r o l e macronienne dans la France entière, participe à des meetings et des rencontres avec les militants. Quand on sait qu’ils ne sont que neuf à avoir été enrôlés, on comprend vite que Jean-Marc Borello est un rouage important du rouleau compresseur Macron.
Du haut de son 1,92 mètre et fort de ses 100 kilos, Jean-Marc Borello remplit parfaitement son rôle de caution de gauche de l’ex-banquier d’affaires… Caution qui côtoie quand même ce qui se fait de mieux dans la sphère capitaliste de ce monde, puisqu’il a été élu en janvier, au Forum économique de Davos, « entrepreneur social de l’année » par la Fondation Schwab – une distinction attribuée à seulement deux personnes en Europe. Il est le président fondateur du groupe SOS, géant de l’économie sociale et solidaire (ESS) français : une croissance de 20 % par an, un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros, 15 000 salariés répartis dans 405 établissements en France, parmi lesquels des