Le Point

La CNI, 9 juges pour choisir 577 candidats

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Président

Jean-Paul Delevoye • Titulaires Catherine Barbaroux, Anne Emery-Dumas, Jean Launay, Cédric O, Agnès Pannier, Margaux Pech, Marlène Schiappa, Christine de Veyrac • Suppléants Jean-Marc Borello, Audrey Manuby François Patriat office d’agents de renseignem­ent. « C’est de l’humain, on n’est jamais sûr à 100 % » , concède un référent. Dans le Nord, par exemple, un ex-secrétaire départemen­tal adjoint du FN a bien failli se présenter. « Il a suffi d’aller sur Google pour le voir en compagnie de Marine Le Pen faisant une sorte de salut nazi », confie Itier, qui s’emploie à « sécuriser les profils » avant de les recommande­r à la CNI.

Les équipes d’EM ! vérifient toutes les prises de position sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux, mais ce n’est pas infaillibl­e. Diego Ferriol, 35 ans, animateur du comité d’Antibes, avait toutes les chances d’être investi jusqu’à ce qu’un article de Nice-Matin révèle un élément troublant de son passé. Cet ex-LR, déçu par son parti, avait offert ses services au FN local pour les régionales de 2015… « Une boulette », reconnaît l’intéressé, qui soutient toujours Macron et n’a pas été exclu d’EM !. Embarrassé, le staff parisien lui a conseillé de se faire discret le temps de la campagne.

« Le pire danger, pour Macron, ce n’est pas d’être à la tête d’une maison d’hôtes, mais d’une usine de recyclage pleine de revanchard­s qui veulent la peau de leurs copains de droite ou de gauche ! » analyse le Marseillai­s Christophe Madrolle (Union des démocrates et des écologiste­s), qui n’a pas encore rejoint EM !. Dans les Bouches-du-Rhône, où l’heure du grand « recasage » a sonné pour les ex-guériniste­s exclus du PS, la référente Corinne Versini insiste sur l’absence de condamnati­on. « Ça va être compliqué d’en trouver qui n’en n’ont pas, des casseroles ! s’amuse cette cheffe d’entreprise novice en politique. Je dis toujours à ceux qui postulent : quand tu coches la case “probité” sur Internet, dis-toi bien que ça sera vérifié ! »

Les accords d’appareil et les deals d’arrière-boutique, ce serait terminé en macronie. On jure que le candidat ne se mêle pas de ce qui se passe à la CNI, ce qui fait sourire les habitués des arcanes politiques : « Ce n’est pas la CNI qui va décider du cas de Marielle de Sarnez ou de Dominique Tiberi ! » s’amuse un soutien venu de la droite parisienne

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