L’Afrique en pensée
Actes. Le Collège de France s’en souvient encore : « Penser et écrire l’Afrique », le colloque qu’y organisait Alain Mabanckou, l’an dernier, alors qu’il y tenait la chaire de création artistique, voyait défiler le nec plus ultra des intellectuels et poètes africains lors d’une journée historique que le site permet de revivre en images. Les actes de ce colloque viennent de paraître au Seuil. Il ne faut pas manquer la vision du continent par l’économiste philosophe camerounais Célestin Monga, le point de vue d’un homme de théâtre congolais engagé sur le terrain, Dieudonné Niangouna (actuellement au Théâtre de la Colline), la leçon d’histoire haïtienne de Dany Laferrière, celle que Gauz a été rechercher dans l’ascendance coloniale de Roland Barthes, ni la poésie de Marc Alexandre Oho Bambe. Achille Mbembe ouvre le volume sur une Afrique en relation. Le professeur de sciences politiques basé en Afrique du Sud organisait dans la foulée au Sénégal, avec l’écrivain Felwine Sarr, les Ateliers de la pensée et s’apprête à réitérer. C’est dire que les penseurs sont aussi des passeurs…
Mabanckou continue sur cette route avec une prochaine étape à l’Institut du monde arabe, où il a conçu un cycle de rencontres, invitant écrivains et historiens à s’exprimer sur les relations de l’Afrique subsaharienne et du monde arabe en France, et les manières de les repenser, en écho avec l’exposition « Trésors de l’Islam en Afrique », qui s’ouvre à la mi-avril VALÉRIE MARIN LA MESLÉE « Penser et écrire l’Afrique aujourd’hui », sous la direction d’Alain Mabanckou (Seuil, 224 p., 19 €). www.college-de-france.fr/ site/alain-mabanckou/ p31204180755255643_ content.htm