Auto : Bentley Bentayga
Diversification. Les très fortes marges dégagées par la vente des véhicules de grand luxe et l’essor inexorable du SUV devaient fatalement converger. Bentley franchit le pas, désireux de rouler sur les traces du Range Rover. Son Bentayga tutoie les sommets du raffinement, surtout si on y ajoute les options. Notre voiture d’essai en avait pour plus de 60 000 euros. Bonne conscience. Largement inspiré de l’Audi Q7, le Bentayga dispose, sous l’interminable capot, d’un V8… Diesel à double turbo et compresseur électrique. Au côté du W12 essence, ses 435 chevaux donnent puissance et bonne conscience afin de rallier, depuis Londres, Bordeaux, Verbier ou les Highlands sans ravitailler. De quoi remplir le coffre raffiné de quelques caisses de vin ou de whisky. Réputation. Passer de la limousine ou du coupé-cabriolet au SUV apporte un côté moins guindé à une Bentley. Mais le design reste massif sur une voiture de 2,4 tonnes et les prestations à la hauteur de la réputation de la marque. Une profusion de moquette haute laine, de cuirs surpiqués, de garnissages lustrés comme un piano de concert selon sept essences de bois, des manettes chromées accompagnent quatre sièges aux réglages en tout sens, massages compris. Confort première classe et suspensions à air incitent à voir la route d’un autre oeil. Autre monde. Rouler en Bentayga, c’est accéder à des sensations inconnues où les accélérations de sportive côtoient un salon raffiné et haut perché. Vertigineux. On se pince en mesurant cette efficacité routière où jamais la mécanique ne semble à bout de ses possibilités