Comment bien sortir de son contrat
Pour ne pas payer trop d’impôt sur votre assurancevie, mieux vaut prendre ses précautions.
Ponctuel ou régulier ? Temporaire ou définitif ? Quelle que soit la nature de votre besoin d’argent, vous pouvez compter sur votre assurance-vie. Mais il faut choisir la bonne option en fonction de vos besoins.
Pour un besoin momentané. Votre chaudière vient de rendre l’âme ? Vous êtes tenté par un grand voyage ? Si vous avez besoin d’argent pour quelques mois, il existe une meilleure solution que le crédit: l’ avance sur votre assurance-vie. Ce dispositif permet de recevoir une partie des capitaux qui fructifient sur votre compte, sans impôts, et pour un coût très modéré. Il ne vous en coûtera généralement que 1 à 1,5 % par an, soit bien moins que pour un crédit conso. Mieux : lorsque votre situation financière sera rétablie, vous pourrez rembourser cette avance sans payer de frais d’entrée. Le conseil ==> Les avances doivent être remboursées, sinon elles sont requalifiées en retrait avec de l’impôt à la clé. Dans tous les cas, il faut éviter de la faire durer pour éviter le cumul de frais.
Pour une utilisation plus longue de son épargne. Si ce besoin d’argent est définitif, l’avance n’est plus adaptée. Mieux vaut effectuer un « rachat » partiel, c’est-à-dire retirer une partie de votre épargne. L’assureur déterminera la part prise sur les versements et celle prise sur les gains. Seuls ces derniers seront imposés. Deux solutions : les ajouter à vos revenus et ils seront taxés à votre taux marginal d’imposition (14, 30, 41 ou 45 %) ou opter si c’est plus avantageux pour le prélèvement libératoire (voir tableau ci-dessus). Le conseil ==> Si vous avez plusieurs contrats, effectuez vos retraits sur ceux qui capitalisent le moins de gains. Si vous n’en avez qu’un, évitez de modifier la répartition de vos placements entre les différents supports du contrat si elle correspond toujours à votre profil et à vos besoins. Vous pouvez effectuer ce retrait en prélevant sur chacun des compartiments, en fonction de leur poids respectif. Si des compartiments vous déçoivent, à l’inverse, profitez-en pour les vider. Recevoir des revenus réguliers. La plupart des contrats vous permettent de retirer régulièrement une partie de votre argent pour compléter vos revenus. Il suffit d’enclencher une demande de « retraits partiels programmés » et l’assureur versera chaque mois ou chaque trimestre les sommes que vous attendez. Comme dans le cas précédent, l’impôt éventuellement dû sera déduit par l’assureur. Attention, ces retraits cessent automatiquement quand le contrat est vide et vous ne bénéficiez donc d’aucune garantie de pouvoir en disposer à vie. Autre solution, plus radicale, la transformation de votre capital en rente viagère. Vous abandonnerez alors votre épargne à l’assureur en échange d’un revenu servi jusqu’à la fin de vos jours. Le conseil ==> N’optez pas pour la rente si vous désirez préserver vos héritiers, car le capital appartient à l’assureur et rien ne leur sera versé en cas de disparition précoce.
Retirer de l’argent après 70 ans. Si vous avez passé le cap des 70 ans, attention avant d’effectuer des retraits sur un contrat alimenté avant 70 ans : les sommes retirées perdront les avantages successoraux acquis (exonération de droits jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire désigné). Avantages que vous ne pourrez pas retrouver ensuite. Le capital versé après 70 ans entre en effet dans l’actif successoral au-delà de 30 500 euros. Seuls les gains sont exonérés. Le conseil ==> Si vous visez la transmission de votre capital, sanctuarisez au maximum vos anciens contrats. L’idéal est d’ouvrir plusieurs contrats à partir de 70 ans et d’effectuer les retraits sur un seul d’entre eux