L’envolée des charges de copropriété en région parisienne
Quand ce ne sont pas les impôts ou les honoraires de syndic, ce sont les travaux. En 2016, les Parisiens ont dû faire face à une hausse de près de 25 % de leurs charges de copropriété. Le montant moyen acquitté par appartement s’est élevé à 5 586,32 euros, contre un peu plus de 4 000 euros en 2016. Une augmentation due essentiellement aux travaux réalisés (entretien, ascenseur, rénovation énergétique…). Les charges dites classiques sont, elles, restées stables sur un an, à 36,10 euros le mètre carré, selon la 6e étude de l’Observatoire des charges de copropriété de la Fnaim du Grand Paris. Elles ont même baissé de plus de 10 % par rapport à 2013. Sur quatre ans, cinq postes ont diminué : l’eau et l’électricité, ce qui témoigne d’un effort des copropriétaires pour maîtriser la consommation et le chauffage, en raison du réchauffement climatique et des travaux d’économie d’énergie, les ascenseurs et les assurances. A contrario, les honoraires de syndic (obligations de la loi Alur), les salaires, du fait de nouvelles charges (instauration d’une couverture prévoyance et cotisation obligatoire à une mutuelle), et surtout les impôts et taxes ont flambé. Seule bonne nouvelle : « Alors que les charges classiques sont des dépenses à fonds perdus, les travaux contribuent à l’amélioration de la copropriété et donc à la valorisation du bien. Elles devraient générer de nouvelles économies budgétaires », commente Didier Camandona, président de la Fnaim du Grand Paris. La facture est nettement moins lourde dans les Hauts-de-Seine, avec un montant de charges, travaux compris, de 4 351,19 euros en moyenne par lot et par an, et dans le Val-de-Marne de 3 483,63 euros. Une différence de tarif avec Paris (respectivement de 22 et 37 %) qui s’explique par le recours des copropriétés, dans la capitale, à des prestataires extérieurs en sus des gardiens (ménage, contrats de maintenance pour le chauffage, etc.) et
par la plus petite taille des copropriétés. Cette augmentation des travaux, combinée à des taux d’intérêt bas, explique l’utilisation de plus en plus fréquente de l’emprunt. Elle explique aussi la montée des impayés. Ainsi, sur la France entière, le nombre de procès intentés à des copropriétaires pour retard ou défaut de paiement a bondi de 38 % en dix ans