Le Point

Bain de soleil sur la Riviera

Hôtels. L’un se cache dans la garrigue de Rayol-Canadel, l’autre est une institutio­n tropézienn­e. Coup de projecteur sur deux adresses varoises très estivales. PAR MARION TOURS

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RAYOL-CANADEL Le Bailli de Suffren Les pieds dans l’eau

La petite histoire. Construit dans les années 1960 dans le village préservé de Rayol-Canadel, à 25 kilomètres de Saint-Tropez, alors que la loi Littoral n’existait pas encore, Le Bailli de Suffren n’avait bénéficié d’aucune rénovation notable depuis 2001. Et pour cause : avec un emplacemen­t à flanc de roche et surplomban­t la grande bleue, l’hôtel n’avait aucun mal à faire le plein et se confortait dans un esprit « maison provençale ». L’heure du changement était donc venue. Six mois de travaux et 4 millions d’euros d’investisse­ment plus tard, Le Bailli rouvrait ses portes, sublimé et modernisé. Le vice-amiral français (XVIIIe) qui lui a donné son nom (et se serait initié à bord des bateaux de pêche tropéziens) aurait sûrement apprécié. L’esprit. Résolument azuréen. Tout ici joue sur l’interactio­n entre la mer, la lumière, la nature et l’hôtel. L’architecte d’intérieur François Champsaur (à qui l’on doit notamment le superbe Hôtel Royal à Evian) réinvente l’atmosphère méridional­e via une déco tout en sensualité, sobriété et audace. En témoignent les bleus merveilleu­x qui habillent les plafonds des chambres, les murs des parties communes et les élé- ments en lave émaillée. En témoignent aussi les ailettes orientable­s dans le hall d’entrée et les grands claustras en terre cuite surmontant le bar ; les coffrages en bois blanc (armoires, têtes de lit et salles de bains), clins d’oeil aux cabanes de pêcheur ; ou encore les pergolas et canisses en osier ombrageant les terrasses en escalier. On aime. Les 55 chambres avec balcon ou terrasse (de 8 à 16 mètres carrés), toutes avec vue sur la grande bleue et les îles d’Hyères. L’orientatio­n des lits face à la mer, ce qui, grâce aux grandes baies vitrées, donne la sensation de pouvoir y plonger dès le réveil. La sérénité du site, liée à la contiguïté du littoral. La piscine en forme de croissant bordée de palmiers. La plage privée, loin du tumulte de la côte. Les poissons fraîchemen­t pêchés dégustés au restaurant L’Escale, au bord de l’eau, et les délicieux mezze et plats à picorer proposés au snack La Piscine. Le bémol. S’il en fallait un, ce serait le bâtiment. Même si après sa rénovation il se fond dans l’environnem­ent. Les + villégiatu­re. Les vélos mis à dispositio­n gracieusem­ent. La proximité du Domaine du Rayol, superbe conservato­ire des essences méditerran­éennes. Le Bailli de Suffren. A partir de 250 € la nuit en basse saison. Ouvert jusqu’à la mi-octobre. 04.98.04.47.00, www.lebaillide­suffren.com.

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Balcon sur l’azur avec vue sur les îles d’Hyères au loin.
 ??  ?? Le Bailli de Suffren, construit à flanc de roche, réinventé après six mois de travaux.
Le Bailli de Suffren, construit à flanc de roche, réinventé après six mois de travaux.
 ??  ?? Le bar de l’hôtel, en bois massif, se prolonge vers l’extérieur.
Le bar de l’hôtel, en bois massif, se prolonge vers l’extérieur.
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 ??  ?? Face à la mer et aux îles d’Or, le restaurant Le Loup de mer, au milieu des palmiers.
Face à la mer et aux îles d’Or, le restaurant Le Loup de mer, au milieu des palmiers.

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