Christopher Hache, l’Ecrin
Réouverture. Nouveau décor, nouvelle cuisine… Le mythique hôtel de la place de la Concorde, à Paris, vise la distinction « palace ».
I l bouillonnait à l’idée de remettre le couvert ! Après y avoir effectué son dernier service le 30 mars 2013, voilà Christopher Hache de retour quatre ans plus tard, pour la réouverture de l’hôtel de Crillon. Révolution de taille, le maestro des fourneaux a déplacé la table gastronomique de la prestigieuse icône de la place de la Concorde, à Paris : adieu, la mythique salle des Ambassadeurs, qui accueillera désormais le bar. Le chef de 35 ans a décidé de se poser à deux pas de celle-ci, dans un joyau de vingt-six places baptisé l’Ecrin. Lustre central façonné d’innombrables pétales, mul- tiples origamis en trompe-l’oeil au plafond, miroirs fumés, appliques en verre fondu de Murano, moquette dans les tons gris sablé…, Christopher Hache disposera d’un véritable bijou pour jouer sa partition.
« On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va », confie-t-il en paraphrasant Christophe Colomb. A l’issue d’un périple gastronomique de dix-huit mois, pendant la fermeture de l’hôtel, qui l’a conduit des Etats-Unis au Japon en passant par le Brésil et le Pérou chez les plus grandes toques de la planète – Thomas Keller dans la Napa Valley, Alex Atala à São Paulo, Gaston Acurio à Lima… –, le garçon, originaire du Chesnay, dans les Yvelines, est revenu dans la capitale des idées plein les valises. « Il y a quelques clins d’oeil à mon tour du monde », glisse celui qui a été formé par Bernard Loiseau, Eric Briffard, Alain Senderens et Eric Fréchon.
Christopher Hache propose deux menus en sept et douze séquences. Parmi ses plats signatures ? Quatuor de tomates multicolores, bavaroise de basilic, ketchup de