« Nos jeunes ont peur d’oser »
« Nous avons une force à encourager et à développer, celle de notre entrepreneuriat. On parle souvent des start-up. Derrière ce terme, il y a bien plus qu’un effet de mode. C’est un nouveau modèle d’entreprises et d’entrepreneurs qui est en train d’émerger. Il est le ferment d’une transformation économique et d’un changement culturel. Car le paradoxe français, jusqu’aujourd’hui, peut être fatal à notre avenir : d’un côté, nous stigmatisons l’échec, de l’autre, nous conspuons la réussite. La peur de l’échec est gravée dans la chair de nos enfants : à l’école, on oblige les élèves qui échouent à se conformer au modèle unique d’excellence. Le résultat, c’est que nos jeunes perdent confiance en eux-mêmes et qu’ils ont peur d’oser. Voilà pourquoi je crois qu’il nous revient d’imprimer dans les consciences que celui qui échoue, c’est avant tout celui qui a tenté. Et que celui qui a failli a un avantage considérable sur celui qui n’a jamais essayé : il a accumulé de l’expérience. Dans le même temps, nous devons valoriser la réussite, car elle est l’autre face de la même pièce. Nous devons apprendre à célébrer et à consacrer ceux qui réussissent dans tous les domaines. Alors mettons la lumière sur toutes les réussites françaises, qu’elles soient entrepreneuriales, sociales, intellectuelles, sportives ou culturelles. »
Extrait de « Révolution », d’Emmanuel Macron (XO, 270 p., 17,90 €).
« Les gens qui ne sont rien »
« Ne pensez pas une seule seconde que, si demain vous réussissez vos investissements ou votre start-up, la chose est faite. Parce que vous aurez appris dans