Le matelas du « retraité » Campion
Le septuagénaire a touché en 2015, d’après Tracfin :
48 400 euros de revenus de sa profession de forain.
48 857 euros de revenus de la SARL Fêtes Loisirs, qui exploite la grande roue.
34 000 euros provenant de divers placements.
30 198 euros de retraite.
Le clan possède également une propriété à Ormesson, (Val-de-Marne), une villa à Gassin (Var), trois appartements à Paris dans les plus beaux quartiers, et une propriété à Saint-Tropez. en 2001, elle met un point d’honneur à chasser Campion. « Il occupait le domaine public sans rien payer, sur la seule foi d’une lettre de Jean Tiberi » , relate Lyne Cohen-Solal, à l’époque adjointe de Bertrand Delanoë chargée du commerce. Elle en acceptera finalement le retour en 2004, moyennant cette fois une redevance pour la mairie. Le début d’une grande histoire d’amour entre les socialistes parisiens et le « roi des forains », qui obtient en 2008 son Graal : le marché de Noël des Champs-Elysées. En échange de cette machine à cash dont personne ne connaît le chiffre d’affaires global, la mairie exige depuis 2011 une redevance de 500 000 euros, passée à 700 000 en 2016. Une bonne affaire pour la municipalité ? Pas tant que cela aux yeux de la chambre régionale des comptes, qui note que la ville a certes augmenté ses loyers, mais en octroyant à Marcel Campion des chalets supplémentaires, que ce dernier sousloue aux commerçants entre 10 et 20 000 euros l’unité.
« Avant mon arrivée, le bas des Champs n’était qu’un tas de boue ! » s’emporte le forain. Et de rappeler que les travaux pour le raccordement à l’eau et à l’électricité lui auraient « coûté une fortune », dont il envisage de réclamer le remboursement. Propriétaire des armoires électriques du bas de l’avenue, Campion menace de bloquer l’arrivée d’un nouveau prétendant. Il est convaincu que la mairie prépare en douce l’installation