Le Point

Le Domaine du Tariquet en chiffres (2016)

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Chiffre d’affaires 33 millions d’euros (dont 10 % pour l’armagnac) Résultat net 1,5 million d’euros Dette 25 millions d’euros Surface 1 125 hectares, plus 200 en plantation Production De 9 à 10 millions de bouteilles de vin par an et 140 000 bouteilles d’armagnac Employés 100 permanents et 100 saisonnier­s durant six mois. lues aux côtes-de-gascogne. En 1985, le vin de pays côtes-degascogne devient une indication géographiq­ue protégée (IGP).

« Avec du vin qui partait à la chaudière pour l’armagnac, les Grassa ont réussi à faire d’excellents vins blancs » , s’extasie André Daguin, ancien chef étoilé et figure de la gastronomi­e gersoise. A côté du Classic, une gamme, courte, comprend six blancs secs, deux moelleux (Les Grives), deux rosés et, curiosité, deux rouges vendus sous l’appellatio­n Domaine du Mage. Il n’est pas question ici de vieillisse­ment, comme c’est le cas pour l’armagnac : toute la récolte part avant la vendange suivante. Les vins du Domaine du Tariquet, qui, dès le début, ont rencontré un franc succès en Angleterre, s’exportent aujourd’hui dans 60 pays. A des prix très sages : 80 % des vins se vendent entre 5 et 8 euros. « Même si nous manquons de vin, explique Armin, nous ne nous amuserons pas à augmenter les prix. Nos tarifs font notre image. » En France, le Tariquet est proposé aux cavistes – si possible indépendan­ts –, ainsi qu’aux cafés, hôtels et restaurant­s par des agents. Bien sûr, cela multiplie les factures (la maison a 4 000 clients en France), mais écarte aussi le risque de dépendance envers de gros acheteurs, notamment la grande distributi­on.

Et maintenant ? Armin et Rémy, en excellents élèves, ont appliqué avec un incroyable succès les recettes de leur père, qui en a fini avec son aventure est-européenne et se prépare à rentrer au pays. « Avec nos 1 000 hectares, nous avons atteint notre objectif avec dix ans d’avance, explique Armin. Si nous en avions le désir, nous pourrions en cultiver 2 000 » dans une région où les prix de la vigne restent raisonnabl­es (de 12 000 à 15 000 euros l’hectare). « Oui, mais pour faire quoi ? poursuit Rémy. Aujourd’hui, nous connaisson­s tous nos salariés. Si le domaine s’agrandissa­it autant, nous ne pourrions plus avoir le même management, le même plaisir, et l’entreprise changerait de nature. » Avec leurs vins blancs bon marché, les Grassa ont de vrais problèmes de riches

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