Sculptée par le vent
Longtemps restée sous influence européenne et américaine, l’industrie automobile japonaise a graduellement conquis son autonomie pour tracer sa propre voie, notamment sur le plan du style. Lexus, la marque de luxe du géant nippon Toyota, illustre cette évolution. Créée en 1989 pour séduire une clientèle nord-américaine aisée, la marque japonaise a initialement pris pour modèle les références de ce marché, soit les véhicules des marques premium allemandes, qu’elle s’est d’abord ingéniée à dépasser sur des points objectifs tels que la qualité de fabrication, l’insonorisation et la fiabilité.
Cela fait, et alors que la marque Lexus était introduite en Europe puis au Japon, ses designers ont développé une identité stylistique propre. Regroupés sous l’appellation L-Finesse, les principes qui la définissent sont l’épure, l’originalité dans l’élégance et, pour l’habitacle, un sens de l’hospitalité à la hauteur auteur de la réputation du Japon dans ns ce domaine. Entamé en 2003, ce e mouvement connaît sonon accomplissement t avec le lancement t de la LC 500, unn coupé 2+2 reproduisant le dessin et les proportions très avantageuses du concept car LF-LC de 2012. Le coup de crayon très sûr des designers trouve ici son inspiration dans la nature, le modelé de la carrosserie évoquant celui d’une feuille d’arbre ou d’un pétale de fleur pour les zones les plus ouvragées, comme celle entourant les feux et les ouïes aérodynamiques arrière. Le tour de force a consisté ici à rester le plus fidèle possible au concept car, par essence peu réaliste sur le plan technique. Le développement d’une nouvelle plateforme permettant l’installation du moteur le plus bas possible a notamment été nécessaire pour réduire la hauteur du capot, tandis qu’un soin tout particulier a été apporté au dessin des ailes épousant au plus près les immenses roues de 21 pouces. Le résultat est une vraie réussite sur le plan du style, permettant à Lexus d’entrer de plain-pied dans le cercle très fermé des marques de grand tourisme