Le bureau des légendes
« Je n’ai pas envie que la DGSE parle de ce qu’elle fait. Je la veux sérieuse, excellente, secrète et impitoyable. » Celui qui prononce cette phrase si martiale lors d’une intervention publique, le 25 avril 2019, dans l’amphithéâtre Emile-Boutmy de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris n’est pas un cadre des services spéciaux français, ni même un agent secret. C’est un artiste engagé. Certains combattent le réchauffement climatique, le populisme ou le capitalisme, lui veut faire connaître la vie cachée d’hommes et de femmes au service d’une mission mal connue. Cinéaste, Eric Rochant est le père biologique d’une série télévisée suscitant des louanges. (…)
Et, au sein même de la DGSE, on adore – le mot est faible – «Le bureau des légendes»! A tel point
que, lors de la fameuse soirée de Sciences po, le plateau est étonnant. Le cinéaste y trône en majesté, installé entre le directeur général de la DGSE, Bernard Emié, et l’ancien directeur adjoint du renseignement, Philippe Hayez. La thématique de la soirée est on ne peut plus explicite: «Services de renseignement: faut-il sortir de l’ombre ? » (…)
A l’automne 2012, le producteur appelle la direction de la communication du ministère de la Défense et demande à entrer en contact avec la DGSE. Quelques jours plus tard, il est rappelé par un certain « M. Nicolas » et rendez-vous est fixé pour le lendemain. Si le contact est immédiat, c’est d’abord parce que le réalisateur n’est pas un inconnu. L’auteur peut témoigner que, dès le début des années 2000, il avait appris que son très réussi film « Les patriotes » – sous-titré «La manipulation est notre métier»… –, en partie inspiré par l’affaire de Jonathan Pollard, servait d’initiation au monde du renseignement lors du stage initial de formation des nouveaux entrants à la DGSE !
L’autre raison de la connexion immédiate entre le cinéaste et la DGSE, c’est que « M. Nicolas », passé par l’université et de solides études d’histoire moderne avant de réussir le concours d’attaché, possède un vrai point de vue : il a compris que, si la CIA ne communique pratiquement que par les industries du cinéma et du divertissement, ce n’est pas un hasard, mais le résultat d’une politique délibérée, de très longue date. (…) Avec Bernard Bajolet, il y a du travail, observe un témoin, car le patron de la DGSE n’a pas regardé une seule série télé depuis « Les dames de la côte », en 1979 ! Plus tard, une réunion rassemble le producteur, le réalisateur et Bajolet, avec à ses côtés l’ensemble de ses directeurs. Une décision est prise qui tient en un mot, particulièrement inattendu dans cet univers soupçonneux par nature : confiance. (…) Entre-temps – on est en France –, il aura fallu prendre l’attache du président de la République et chef des armées, François Hollande. Consulté par son ex-camarade de promotion à l’Ecole nationale d’administration et ami Bernard
Bajolet, il approuve. La DGSE a compris que, parallèlement, Eric Rochant avait fait directement avaliser l’accord par le chef de l’Etat, par l’entremise de sa compagne, l’actrice et productrice Julie Gayet. Feu vert ! (…) La politique d’ouverture du service a fait naître, vue de sa fenêtre, des oppositions de « gens » – comprendre: le cabinet du ministre de la Défense JeanYves Le Drian – qui « voulaient nous nuire en s’appropriant notre image. Il a fallu passer outre, sans tenir compte de leur avis. Si les politiques veulent dire qu’ils ont joué un rôle, c’est leur affaire », persifle un des cadres dirigeants du service. (…) Pour la première saison, à l’automne 2015, la DGSE avait prévu d’inviter qui elle voulait à sa fête de famille, et donc pas le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ni des membres de son cabinet. «Ce n’est pas l’esprit, c’est entre nous», aurait fait répondre Bernard Bajolet, très pète-sec, lorsque l’entourage de Le Drian a réclamé des invitations. Un incident a éclaté, d’autant plus vif que le futur patron du Quai d’Orsay n’était pas remercié au générique (…).
Tuer quand il le faut
Décider de sang-froid la mort d’un homme peut appartenir aux prérogatives du chef d’Etat d’une nation démocratique. L’opinion générale étant qu’il est tout à fait concevable que le chef de l’Etat français ait le droit de faire tuer un homme, pas celui de s’en vanter. Qu’il ait ordonné des exécutions ciblées réalisées à l’aide de moyens militaires ne fait aucun doute, François Hollande l’ayant confirmé en personne. Quelles en ont été les conditions précises? Une source familière de l’Elysée sous sa présidence nous a narré une scène cocasse née de son imagination : « Je vois mon [général] Puga arriver auprès de François Hollande avec son pas glissant, s’assurant que personne n’écoute et lui susurrer : “Monsieur le Président, sur votre ordre, nous en avons neutralisé quatre.” Et Hollande de le regarder avec des yeux émerveillés : “Ah bon ?” » Il n’est de fait pas du tout certain que François Hollande ait été systématiquement averti à l’avance des actions létales conduites par nos armées, avec des
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précisions nominatives sur la désignation et ■ la localisation des cibles.
Un homme, se trouvant précisément dans la chaîne d’organisation de telles opérations individuellement ciblées, tempère et nuance, en précisant que l’ordre présidentiel explicite est attendu dans un seul cas, bien précis : « Dans une zone où les opérations ne sont pas ouvertes, on ne peut dépendre que du politique. Ce ne peut être que lui qui donne le “Vert Action”. On ne cherche pas un homme mais la tête d’une organisation. Ce n’est pas un PC avec des centaines de personnes, c’est un pick-up avec quelques gars. »
Dès lors qu’il se glorifie devant deux journalistes d’avoir ordonné des actions létales, un président est-il à l’abri de poursuites judiciaires éventuelles ? Sur le papier, non : une ONG ou la famille d’une personne assassinée pourraient néanmoins tenter le coup, quitte à être renvoyées à un ouvrage de droit constitutionnel. Car, sur le fond, le chef de l’Etat ne court aucun risque en la matière. (…)
Cette pratique de l’homme seul décidant en son âme et conscience de la mort d’un de ses semblables inspire quelques réflexions à ce juriste très au fait de la pratique des services spéciaux français : «On se trouve clairement dans un angle mort du contrôle régalien. Ceux qui comparent la pratique française à celle des Etats-Unis, où les exécutions individuelles sont fréquentes, se trompent : les executive orders présidentiels sont transmis aux commissions chargées du renseignement à la Chambre des représentants et au Sénat. C’est complètement différent. » En France figure la capacité d’« entrave », nous l’avons vu, parmi les missions des services spéciaux. Ce seul mot, du point de vue français, fonde les actions létales « ciblées » que le chef de l’Etat se trouve en mesure d’ordonner. Mais pourquoi s’en vanter ? Au risque de transformer cette pratique inavouable et pourtant généralement admise en argument politicien.
Un haut fonctionnaire lié à l’appareil sécuritaire français et qui connaît bien le président Hollande entend pour sa part emporter dans la tombe les secrets d’Etat dont il a connaissance. Levant les bras au ciel, il déplore devant nous : « Notre société a perdu le sens du secret. Nous vivons dans la dictature de la transparence et de l’instantanéité.» Que le donneur d’ordres luimême revendique des actes discutables met en péril, nous a-t-on dit, un ensemble de pratiques et de procédures qui doivent être protégées. Un ancien agent du service Action nous explique ainsi : « Depuis la nuit des temps, les hommes d’Etat engagés dans la guerre font face à ce genre de difficultés, mais ils ne les partagent pas. Quand il parle ainsi, François Hollande n’est plus un président, il devient un homme normal. Je suis saisi par le côté creux de cette attitude. Quelle est la stratégie derrière ? »
Guerres secrètes en Libye
Après l’éclatement de la guerre civile de l’été 2014, Paris souhaite retourner en Libye. En novembre 2014, le chef de l’Etat égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, est reçu à Paris avec tous les égards. Il ne vient pas seulement pour discuter d’énormes achats d’armements à la France. Il pousse dès cette époque pour que Paris prête physiquement main-forte en Libye à Khalifa Haftar. Il n’a pas besoin de trop d’efforts pour convaincre : Sissi est l’homme qui murmure à l’oreille de Le Drian. On s’inquiète vivement à Paris des progrès des groupes djihadistes. (…)
Le 15 décembre 2015, les accords de Skhirat (Maroc) sont signés, un Gouvernement d’union nationale (GNA) est constitué. Mais Haftar conserve son
«“Monsieur le Président, sur votre ordre, nous en avons neutralisé quatre.” Et Hollande, avec des yeux émerveillés : “Ah bon ?” »
influence, par le biais du parlement de Tobrouk élu en juin 2014, qu’il contrôle. Il rejette l’autorité du gouvernement d’accord national de Faïez Sarraj, qui sera installé à Tripoli en mars 2016 sous l’égide de l’Onu. Haftar le considère comme un féal des Frères musulmans et un otage des milices locales. Chez JeanYves Le Drian, on pense la même chose en faisant preuve de sévérité pour le processus diplomatique en cours. On y explique à l’auteur : « Quand on ne veut rien faire, on fait de la diplomatie. Mais qu’attend-on ? Un gros attentat bien dégueulasse venant de Libye? Daech s’y installe confortablement, le réveil sera rude. En réalité, il n’y a pas de conscience nationale, pas de jeu national en Libye. On se prépare à des lendemains douloureux. »
Dans les faits, sur le terrain, les forces clandestines de la DGSE sont déjà en place à cette époque… Discrètement, à dose homéopathique, leur envoi auprès de Khalifa Haftar a été engagé début 2015. Elles sont composées d’éléments du CPIS de Perpignan. (…) Pour faire bonne mesure, mais sans clarifier la position française, des hommes du COS (commandement des opérations spéciales) sont envoyés auprès de Faïez Sarraj, après son arrivée à Tripoli fin mars 2016, pour assurer sa protection et la formation d’une garde rapprochée. Une dizaine d’« opérateurs » seront répartis à Misrata, Tripoli et Syrte. « L’empreinte est plus faible auprès de Faïez Sarraj, souligne un fonctionnaire qui suit le dossier comme le lait sur le feu. Il s’agit par cette présence de maintenir la véracité du discours diplomatique français. En substance : il faut négocier, il n’y a pas de solution militaire en Libye, il faut soutenir le gouvernement légal. Sarraj ne dispose d’aucune force militaire. Le COS et la DRM [Direction du Renseignement militaire] le protègent et le renseignent, car les milices sont impossibles à intégrer dans un corps militaire sous autorité gouvernementale. »
Chez Sarraj les Français seront, un temps, commandés sur place par un ancien officier du 13e régiment de dragons parachutistes, Paul Soler, qui jouera un rôle politique important après l’élection d’Emmanuel Macron. Intégré à l’état-major particulier dirigé par l’amiral Bernard Rogel, il y sera chargé des dossiers moyen-orientaux, parmi lesquels le sujet libyen. Il est en contact régulier avec le chef d’état-major d’Haftar, Aoun al-Ferjani.
Clairement, un lien beaucoup plus fort qu’avec Faïez Sarraj lie les autorités françaises à Haftar. D’autant plus que son parrain parisien, Jean-Yves Le Drian, est passé après l’élection d’Emmanuel Macron du ministère de la Défense à celui des Affaires étrangères. (…)
La prise de Derna, en juin 2018, est considérée à Paris comme une victoire de la DGSE. Toujours au nom de la lutte contre le terrorisme, entre 35 et 60 (selon nos sources) clandestins du CPIS y ont participé aux côtés de l’ALN [Armée de libération nationale]. Au sol, les clandestins français utilisent les moyens les plus puissants dont puisse disposer une force d’infanterie aussi modeste : des mortiers lourds. Bien utilisés, ils peuvent faire de très gros dégâts. Et assurer le gain d’une bataille…
Les victoires de Khalifa Haftar en Libye doivent vraiment beaucoup aux Français… qui ne le crient pas sur les toits. En novembre 2018, alors même que se tenait à Palerme un nouveau sommet visant officiellement à réconcilier les factions libyennes, les Français assistent aux premières loges aux opérations de l’ALN visant à conquérir la province sud du Fezzan. Le succès est au rendez-vous : en février 2019, le Fezzan est conquis avec deux effets principaux : les champs pétrolifères de Sharara et el-Feel tombent dans l’escarcelle de Khalifa Haftar ; quant aux Français, ils estiment, sans doute un peu présomptueux, avoir coupé la relation entre les bases arrière djihadistes du Sud libyen, qui soutiennent les groupes opérant au Sahel. Fort de ces évolutions, Haftar veut consolider son avantage. Reniant tous ses engagements antérieurs et suscitant la réprobation internationale, il décide de s’en prendre par la force au bastion du GNA, la ville de Tripoli. Bafouant l’Onu et son représentant spécial pour la Libye Ghassan Salamé, qui avaient organisé une conférence de réconciliation prévue mi-avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, Haftar passe à l’attaque le 4 avril 2019. Emmanuel Macron tient à sauver les apparences et souligne à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, « l’importance d’une solution politique à la crise actuelle, dans le respect du droit humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité ». Pourtant, ce discours votif cache une ambiguïté de taille. Laissant dire que les forces françaises clandestines qui l’appuient depuis des années ne sont plus à ses côtés, la position de la France brille surtout par son ambiguïté.
Car, aux ordres de l’Elysée, la DGSE ne se trouve pas bien loin d’Haftar. La preuve en sera apportée par le New York Times. Dans sa livraison du 28 juin 2019, le quotidien annonce, photos à l’appui, que lors d’une contre-offensive réussie contre l’état-major d’Haftar installé à Garian, ville berbère du djebel Nefoussa, à 90 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, les forces fidèles à Faïez Sarraj ont trouvé dans un bâtiment abandonné par les assaillants en fuite quatre missiles antichars Javelin de fabrication américaine. Ce n’est pas une mince découverte ! Ces engins sont ce qui se fait de plus moderne au monde et coûtent une fortune : au bas mot, plus de 100 000 euros pièce. De telles armes ne peuvent être vendues qu’aux plus proches alliés des Etats-Unis.
De fait, ces missiles avaient été livrés à la France. (…) Le communiqué diffusé par la ministre des Armées Florence Parly, le 10 juillet, est un modèle de défausse, qui restera dans les annales du « démenti plausible » ; cette pratique permettant de ne
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Les victoires de Khalifa Haftar en Libye doivent vraiment beaucoup aux Français… qui ne le crient pas sur les toits.
pas admettre une bévue sans la démentir, tout ■ en espérant que personne n’ira fouiller davantage. Le communiqué reconnaît donc que les Javelin viennent bien de l’Hexagone et que « ces armes étaient destinées à l’autoprotection d’un détachement français déployé à des fins de renseignement en matière de contre-terrorisme ». On ne sort pas du storytelling en vigueur.
A Ploufragan (Côtes-d’Armor), au bord d’une banale route à quatre voies longeant Saint-Brieuc, la préfecture départementale, le bâtiment neuf, encore en travaux, a des airs de petit siège social d’une coopérative agricole, d’une compagnie d’assurances… ou de n’importe quoi. En réalité, c’est une pouponnière de la DGSE.
(…) Sur le parking de cette antenne du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), des véhicules immatriculés dans la France entière attestent d’un recrutement national des élèves. A travers les grandes baies vitrées, on devine la silhouette des étudiants concentrés sur leur prise de notes. Ils sont là pour acquérir les bases indispensables à la réussite au concours administratif qui les conduira à une carrière de fonctionnaires du renseignement. Notre visite sans guide s’arrête au pied de l’escalier. Le profane n’ira pas plus loin…
Le programme d’enseignement traduit les impératifs du moment : on forme ici des linguistes en langues arabe, chinoise et russe, des « analystes » capables de produire des bulletins de veille et des synthèses : et bien sûr des cyberspécialistes, la compétence la plus recherchée par les temps qui courent. Sept enseignants forment 70 jeunes par an qui rejoignent tout le monde du renseignement, pour l’essentiel à la DGSE ou dans les entreprises d’intelligence économique. Les besoins sont énormes : 93 % de ces
93 % des élèves de l’antenne du CNAM intégreront directement la communauté du renseignement à la sortie.
Dans le cas d’une opération « homo », la personne visée est frappée ad hominem, son tueur l’identifie et la touche sans risque d’erreur. Sa main est retenue jusqu’à l’ultime seconde. C’est une opération très lourde, car l’exécuteur est entouré par des soutiens qui l’ont accompagné dans son approche. Son officier traitant qui lui donnera le feu vert n’est jamais loin, lui-même en relation directe avec son autorité hiérarchique. Des agents de la DGSE le protégeront après l’« acte final », puis l’appuieront pour s’écarter de la zone sensible avant de l’exfiltrer. La chaîne de commandement est raccourcie au minimum : elle compte le chef de l’Etat, donneur de l’ordre. Le chef de son état-major particulier, le directeur du service, le directeur des opérations de la DGSE et le chef du service Action sont dans la boucle. Une opération homo se prépare durant des mois, sauf à ce que l’échec soit garanti. Elle exige parfois des bricolages de la part de l’atelier clandestin du service. (…) Les opérations homo sont aussi anciennes que la République moderne, qui les a pratiquées sans retenue après la Libération, celles-ci étant le plus souvent liées aux épisodes successifs de la décolonisation, surtout du temps du tandem de Gaulle-Foccart.
Pour en avoir le coeur net, nous avons posé la question au général Jean Heinrich, né en 1940, entré à 22 ans comme lieutenant à la 11e demi-brigade parachutiste de choc, ancêtre du CPIS, affecté au bureau réservé en 1979 avant d’en devenir le chef jusqu’en 1982. Plus tard chef du service Action de la DGSE, puis directeur des opérations (1987-1991), avant de devenir le premier directeur du renseignement militaire, il en connaît un rayon sur la terminologie et n’ignore rien, au sens propre du terme, de ce qu’est une opération homo. Il évoque en employant cette expression une opération très particulière, très précise, un geste à bout touchant de la personne visée, « un acte discret conduit au sol et à proximité de la cible par tout moyen efficace (arme à feu, poison, etc.) et par une personne seule ou épaulée par une équipe. C’est une action clandestine, le décès n’a nul besoin d’être attribué à quiconque. Dans les cas les plus élaborés, il peut même avoir les apparences d’une mort naturelle. » Il précise si c’était nécessaire qu’« il ne faut pas imaginer que cela se produit souvent. C’est très rare, très difficile et il n’est évidemment pas question que quiconque en parle ». Qui la France aurait-elle ainsi fait passer de vie à trépas avec ces méthodes propres à l’unité clandestine de la DGSE et sur ordre de l’un des derniers présidents de la République ? Pour l’heure, personne ne nous l’a dit, ce n’est pas faute de l’avoir demandé à plusieurs responsables qui se seraient trouvés « dans la boucle » de l’application d’un tel ordre présidentiel de tuer. Il pourrait y avoir une raison : plusieurs sources bien informées nous ont indiqué que le président Hollande n’en a nominativement autorisé aucune, à tout le moins pas dans la forme décrite par Jean Heinrich…
Jean Heinrich, qui fut le véritable metteur en scène de cette unité clandestine parmi les clandestins,
Les Alpha sont des outils de guerre, des hommes formés pour tuer. Leur entraînement est total, leur dévouement absolu, leur éventuel sacrifice assumé.