Le Point

L’Organisati­on de coopératio­n et de développem­ent économique (OCDE), qui réalise tous les deux ans un Panorama de la santé, vient de rendre publique son édition 2019. Parmi les 80 indicateur­s collectés, ses experts en ont sélectionn­é 20 communs aux 36 pay

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Le Point voir pages suivantes) relativeme­nt performant

Mais les chiffres de l’OCDE permettent également d’infirmer certains des manques dénoncés à cor et à cri ces derniers temps, comme la diminution drastique du nombre de lits dans les hôpitaux. Il y en a 4,7 en moyenne pour 1 000 habitantsd­anslespays­del’OCDE,contre 6 en France avec un taux d’occupation d’ailleurs peu élevé de 75%. Ces patients qu’on éjecterait de l’hôpital une fois soignés ? La durée moyenne de séjour est l’une des plus longues. Les patients demeurent hospitalis­és en moyenne 9,9 jours en France, contre 7,7 jours ailleurs.

Il faut donc s’attaquer aux failles réelles du système si l’on veut le voir progresser. Tout d’abord à un fait culturel dans un pays qui a toujours été plus tourné sur le curatif que sur le préventif : la quantité des actes prodigués aux patients prime souvent sur leur qualité ou leur pertinence. « Supprimer les 30 % d’actes redondants ou inutiles permettrai­t de récupérer 60 milliards d’euros (…) Il faut supprimer les actes non pertinents, s’attaquer aux abus de la chirurgie de l’obésité, aux opérations de la cataracte qui ne sont pas complèteme­nt justifiées, à cette course aux actes dans laquelle sont poussés certains profession­nels pour maintenir leur rémunérati­on. C’est la clé de toute redistribu­tion efficace », tonne dans Le Figaro Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitaliè­re de France (FHF). La faute à qui ? Selon lui, à « la technostru­cture du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, qui ne s’attaque pas vraiment au sujet ». Il est vrai que, dans ce domaine, c’est l’inertie qui domine. Toutes les études pointent que c’est le niveau d’informatio­n – donc d’éducation – des patients qui fait la différence. Or encore beaucoup trop d’entre eux sont, en toute confiance, victimes d’accidents dans des petites structures hospitaliè­res publiques et privées qui auraient dû être reconverti­es depuis longtemps (lire p. 80).

Les « déserts médicaux » sont le deuxième problème français, mais que tous les pays de l’OCDE connaissen­t. Avec un

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