L’immobilier contribue à l’économie réelle
Pour contrecarrer l’image négative d’Emmanuel Macron sur l’immobilier, qui estime que c’est une rente qu’il faut taxer (d’où la création de l’impôt sur la fortune immobilière), l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) a commandé une étude sur l’impact des véhicules d’investissement (SCPI, OPCI…) sur l’économie réelle, la première de ce type.
« Le secteur, numéro deux en Europe derrière l’Allemagne, joue un rôle essentiel dans le développement économique. Il représente plus de 10 % de la création de richesse et emploie 2,1 millions de personnes », constate Frédéric Bôl, président de l’Aspim. Il a rapporté à l’Etat et aux collectivités territoriales 1,8 milliard d’euros de taxes en tout genre.
Les fonds immobiliers non cotés ont engagé en 2018, selon l’étude du cabinet EY, 3,3 milliards de dépenses d’investissement dans l’immobilier, répartis sur toute la France (2,6 milliards de biens neufs et 578 millions de travaux d’entretien et de rénovation) : 53 % de leur patrimoine se situe en région et seulement 8 % à Paris.
« Des investissements dans les bureaux, les commerces, les entrepôts… labélisés développement durable et qui, en faisant travailler directement et indirectement les autres acteurs de la filière de l’immobilier et de la ville, ont permis de créer ou de pérenniser 43 000 emplois locaux et non délocalisables », précise l’Aspim. Au-delà des chiffres, le rôle social des fonds est aussi mis en avant : la taille du parc consacré à la santé (construction de résidences seniors) a été multipliée par cinq entre 2013 et 2018, permettant d’accueillir plus de 200 000 personnes. Peu présents dans le logement, ces fonds
« pourraient à l’avenir jouer un rôle plus important », estime Frédéric Bôl. D’autant qu’ils bénéficient d’une collecte d’épargne qui vole de record en record. L’encours investi dans les SCPI/OPCI s’élevait fin 2018 à 155,4 milliards d’euros, contre 64,6 milliards en 2013. Une croissance de 140 % en cinq ans, portée par les taux bas des crédits et le rendement élevé de l’immobilier non coté (4 % brut). En 2019, la collecte des SCPI a encore progressé de 78 %, à 4,3 milliards d’euros, celle des OPCI de 9 %, à 686 millions d’euros
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