Millions d’euros
Pour plus de culture à la télévision
C’est le coût du grand projet patrimonial pour la rénovation de l’édifice, propriété de l’Etat. Le site accueillera en 2022 la Cité internationale de la langue française.
Il y a quelques semaines, de nombreux éditeurs ont publié une tribune dans
Le Monde réclamant le retour du livre à la télévision. Interrogé sur le sujet, Franck Riester, qui portera la future loi sur l’audiovisuel, admet que les émissions dévolues à la culture se réduisent. Si le ministre indique pouvoir poser les principes d’une offre culturelle plus large à la télévision, il ne peut contraindre les chaînes publiques à le faire.
« Je ne vais pas faire leurs grilles de programmes », nous dit-il. « C’est toute la différence entre le pilotage et la stricte tutelle », ajoute un conseiller de Macron. L’expression d’une volonté suffira-t-elle ? faute de candidats viables, on a procédé à plusieurs reconductions », explique un conseiller. Reste la Villa Médicis, qui n’a toujours pas de directeur. Le nom devait être connu en septembre. Pourtant, nombreux sont ceux – une dizaine, paraît-il – qui s’y verraient, tels le Prix Médicis Luc Lang, dont l’éditeur a fait porter, durant l’été, ses romans au président, lequel n’a pas manqué de le citer dans le portrait que lui a accordé Time, ou Christophe Leribault, directeur du Petit Palais. « A la Villa Médicis, l’intérim [de Stéphane Gaillard, NDLR] est très bon, pas d’inquiétude, indique Franck Riester. Le retard tient au fait que nous souhaitons repenser la politique de résidence d’artistes. »
« Etat profond ». Pour gagner en efficacité, le président n’aime rien tant que contourner cette administration, en confiant des missions à des personnalités extérieures, comme Stéphane Bern (restauration du patrimoine), JeanLouis Georgelin (Notre-Dame) ou Erik Orsenna (plan bibliothèques), et en ne rechignant pas à les aider. Stéphane Bern : « Il a pris pour moi des rendez-vous avec Darmanin, Blanquer et les services de Bercy, sans quoi c’eût été compliqué. »
Un « Etat profond », là aussi ? Conseiller culture du candidat En Marche ! durant la présidentielle, Marc Schwartz, aujourd’hui directeur de la Monnaie de Paris,
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