Le Point

Aucun « désert culturel » en France

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Commandée par le ministère de la Culture, une enquête de l’Inspection générale des affaires culturelle­s sur la diversité de l’offre dans les territoire­s indique qu’il faudrait « bannir du vocabulair­e de l’Etat toute notion de “désert culturel” ». Le document rend toutefois compte d’un sentiment d’abandon dans les zones rurales, qui « attendent un accompagne­ment de proximité, des assoupliss­ements, de la différenci­ation dans les dispositif­s d’interventi­on ».

De même veulent-ils être « soutenus dans des projets qui font écho à l’Histoire, à la mémoire et aux traditions locales ».

Ce que ne dément pas Riester : « Brigitte m’appelle régulièrem­ent pour me parler d’un artiste ou d’un autre. Elle connaît particuliè­rement bien le théâtre. » Ami de la première dame, Stéphane Bern assure qu’elle a fait de l’Elysée « un véritable showroom », mettant en valeur moult créations françaises, avec l’aide d’Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national, qu’elle a elle-même promu. Une diversité de choix que de jeunes couturiers aimeraient voir aussi appliquer à la mode, en raison de la relation quasi exclusive qu’entretient l’épouse du président avec le groupe LVMH.

Budget en hausse. Le 22 juillet, les syndicats ont envoyé une lettre à Franck Riester pour s’inquiéter de « l’affaibliss­ement du ministère, de la stagnation de ses moyens et de l’absence d’ambition politique clairement affirmée ». Le ministre a annoncé une hausse de 73 millions d’euros du budget (de 8,2 milliards) avec un effort particulie­r pour le patrimoine, un des rares domaines dans lesquels Macron serait à la hauteur de l’espoir suscité. Deux jours plus tard, comme une allégorie de ce que serait devenue l’« exception culturelle » française, le ministère a organisé une fête pour célébrer ses 60 ans, mettant à l’honneur les équipes actuelles et anciennes. «Les invitation­s ont été envoyées quatre jours avant en raison d’un problème d’organisati­on avec l’Elysée. Macron est arrivé avec une heure de retard. Nous l’attendions sous un soleil de plomb. Il n’y avait que trois ex-ministres [Jack Lang, Frédéric Mitterrand et Renaud Donnedieu de Vabres, NDLR] et aucun acteur de la culture. Ne fallait-il pas avancer cet événement pour éviter la période des festivals ? » grogne un participan­t qui, quelques jours après cette confidence, nous passa un coup de fil, certain d’avoir trouvé une piste qui pourrait enfin nous mener à l’élucidatio­n du mystère : « Vous devriez appeler la grande amie des présidents, Line Renaud, c’est un totem ! Elle adore Macron, elle vous expliquera sûrement des choses… » Voilà comment le mystère s’est soudain épaissi

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