Et au « Point » ?
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(Suite de la p. 82) au comex : « Il n’y a pas des ■ métiers masculins d’un côté et des métiers féminins de l’autre. Nous sommes très fortement féminisés et cela ne nous empêche pas d’afficher une rentabilité exceptionnelle, tout au contraire! Nous cherchons sans cesse à recruter les meilleurs talents, alors pourquoi se limiterait-on à une moitié de la population seulement ? » A ses collègues patrons qui siègent dans des comités exécutifs composés de 100 % d’hommes Philippe Berterottière ne trouve pas beaucoup d’excuses : « Il est plus que temps d’en finir avec les entreprises masculinisées, où des hommes très sérieux monopolisent les postes de direction et ressassent leur concours d’entrée en grandes écoles toute leur vie. »
Anachronisme. Tous les spécialistes du sujet ne récusent pas cet argument. « Bien sûr, cela a une incidence. Quand dans le top 100 [les 100 managers les plus importants, NDLR] d’une entreprise on ne compte que 20 % de femmes, on ne peut pas espérer en trouver beaucoup dans le comex », assure Floriane de Saint-Pierre. Cela a d’ailleurs conduit Michel Ferrary à établir différents sous-groupes d’entreprises mauvaises élèves : « Les sociétés les plus machistes sont celles où il y a beaucoup de femmes cadres, comme LVMH, Vivendi ou certaines banques, mais où l’on nomme très peu de femmes au comex. »
Etats-Unis
Le comité de direction du Point compte 10 membres, dont 4 femmes. Elles occupent les fonctions de directrice exécutive de la régie publicitaire, directrice diffusion et marketing, directrice de la communication et des partenariats et événements, et directrice administrative et financière.
Royaume-Uni
Irlande
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Danemark
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Italie
Finlande « Les femmes représentent 50 % de l’intelligence collective et 50 % des consommateurs de la planète, rappelle Sylvain Dhenin, directeur associé Europe de l’Ouest pour le cabinet de chasseurs de têtes Heidrick & Struggles. Se passer d’elles pour diriger les entreprises est une aberration. Elles apportent aussi une vision plus créative et collaborative, sources d’une meilleure performance des entreprises. » La Banque postale, Axa avec le fonds WF Framlington Women Empowerment ou encore la banque Wells Fargo ont d’ailleurs lancé des fonds d’investissement dont le critère est la diversité. Natacha Quester-Séméon est la porte-parole de l’association #JamaisSansElles : « Notre mouvement s’est d’abord attaché à promouvoir l’égale participation et la visibilité des femmes dans l’espace public pour en finir avec ces tables rondes 100 % masculines. Mais nous travaillons également sur le thème de la gouvernance partagée. Il faut faire sauter les verrous qui empêchent l’accès des femmes aux postes à responsabilité. Les entreprises sont prêtes à bouger, elles ont compris que la mixité va dans le sens de leur intérêt pour les valeurs et aussi comme facteur de performance.» C’est ainsi que l’association a mis au point une charte d’entreprise Jamais Sans Elles, qui a été signée par par les PDG et comex de Microsoft France, Dentsu France, SAP France et très récemment par le groupe BNP Paribas. Les temps changent à toute vitesse.