François Baroin (LR)
Anne-Lise Dufour-Tonini (PS)
Maire depuis 1995, il améliore encore son score de 2014 à Troyes.
Malgré les accusations de clientélisme, elle est reconduite à Denain.
Y compris au sein des rangs de la majorité. Jusque tard dans la nuit, plusieurs personnalités et députés assaillent le président de messages, tentant de le convaincre de l’annuler. Il leur répond qu’il s’appuie sur le jugement des scientifiques. «Il n’y avait pas de bonne solution, soupire un fidèle. On savait bien que le second tour ne pourrait pas se tenir, mais impossible d’annuler la veille… »
Le jour dit, face aux résultats et aux chiffres de la participation, plusieurs membres de l’exécutif s’étranglent. « Les scientifiques avaient peut-être raison techniquement. Mais politiquement, ce n’était pas audible ! C’est une lourde faute de ne pas l’avoir compris, fulmine le conseiller d’un ministre de premier plan. Macron a vrillé sur un manque de décision, parce qu’il a écouté les Larcher, Baroin, Jacob, le Premier ministre, et leurs raisonnements de politicards. Moi, je ne suis pas allé voter dimanche, pour la première fois de ma vie. Je savais que ce serait annulé, alors pourquoi courir ce risque ? » Un ancien ministre, proche du pouvoir mais déçu, y voit le signe d’un dysfonctionnement plus profond, voire de blocages idéologiques. « Ce qui est dingue, c’est que ça fait dix jours qu’on fait les malins. Mais quand on a vu les schémas à Taïwan, à Hongkong, en Chine, en Italie… Il est irresponsable de pas avoir pris plus tôt les mesures de confinement. » Ou de protection des frontières, un tabou absolu pour le président, qui s’y résignera finalement lundi soir. « Ces questions se sont posées très tôt, en réalité, confie pourtant un proche d’Emmanuel Macron. On n’a pas jugé que le confinement ou la ferme