Paris : Hidalgo en position de force
En faisant d’Anne Hidalgo la grande gagnante du 1er tour avec 29,3 % des voix, les Parisiens ont choisi la sécurité. La prime à la sortante a joué et lui a permis de laisser loin derrière ses deux adversaires, Rachida Dati (LR) et Agnès Buzyn (LREM). « Il y a eu un réflexe de vote utile et une mobilisation pour contrer la dynamique Dati », analyse Emmanuel Grégoire, premier adjoint et directeur de campagne d’Hidalgo. L’abstention, très forte dans la capitale (57,7 %, 13 points de plus qu’en 2014), n’a elle aussi pas dérogé à la règle nationale en profitant avant tout à l’équipe sortante. Une différence, cependant : dans de nombreuses villes, le maire a été réélu dès le premier tour, Anne Hidalgo devra se soumettre au second. Mais la candidate socialiste est en position de force pour nouer des alliances. La vague verte n’a en effet submergé aucun arrondissement. Avec seulement 10,79 % des voix, le candidat EELV David Belliard n’a pas réussi à s’imposer à Paris comme la force centrale d’une gauche recomposée.
De son côté, la droite consolide ses positions à l’ouest. Rachida Dati est la seule maire d’arrondissement à être élue au premier tour. Même si elle a peu de chances de devenir maire de Paris, elle a fait beaucoup mieux que Martine Vassal à Marseille et qu’Étienne Blanc à Lyon : ses candidats se placent devant les dissidents. La plus déçue est Agnès Buzyn : même si la candidate LREM peut provoquer des triangulaires dans tous les arrondissements, son parti termine troisième, comme à Lille, Lyon ou Bordeaux. LREM est en tête dans seulement deux arrondissements et cela grâce aux maires sortantes (ex-LR) Delphine Bürkli et Florence Berthout
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