Le Point

« Validé », la série qui se paie le rap français

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HATIK/APASH « Pour le rôle d’Apash, je n’avais pas de référence particuliè­re en tête, raconte Franck Gastambide. Je rêvais d’un héros charismati­que, doux, qui se transforme en bête quand il rappe. On a vu une centaine de candidats, et puis Hatik est arrivé, avec son physique étonnant, ultra-actuel, ses capacités de rappeur hors du commun. Son jeu était moins bon, mais on a travaillé pendant de longues semaines, je ne l’ai pas lâché. On a répété énormément et on en a fait un acteur. »

teur et acteur, connu pour ses films Les Kaïra, Pattaya et Taxi 5 : les intrigues nouées dans les dix épisodes de trente minutes de Validé sont des clichés, mais vraies.

« Les clashs sont propres au milieu du rap, donc il était indispensa­ble de les traiter, ainsi que la manière dont les rappeurs se servent des médias et des réseaux sociaux pour les relayer, raconte Gastambide. En revanche, l’épisode d’Orly est arrivé alors qu’on avait presque fini d’écrire la série, et ce qu’on raconte est un peu différent. » Il s’agit ici de l’ascension d’un jeune rappeur qui s’y prend mal avec un rappeur plus âgé déjà en place, pas de la rivalité entre deux colosses qui font un morceau ensemble et dont les relations finissent par se dégrader… Mais c’est ce qui est si fascinant à traiter en fiction : en plus de l’aspect show-business, strass et paillettes de ces jeunes qui vendent des millions d’albums, une partie de ce milieu est liée à la voyoucrati­e et à des relations compliquée­s dans les quartiers. Ce sont des stars qui persistent à régler leurs comptes avec des codes de mecs des quartiers : « C’est quand même fou. C’est unique et ça me permettait de donner un aspect polar à Validé. »

Certaines de ces stars, comme Lacrim, Kool Shen, Busta Flex ou encore Cut Killer y jouent leur propre rôle. « On a aussi fait appel à des consultant­s spécialisé­s, comme Laurent Bouneau, le patron de Sky, ou aux dirigeants d’Universal, pour que tout ce qu’on raconte s’inspire d’événements qui sont arrivés ou qui pourraient arriver, poursuit Franck Gastambide. On n’en a pas

« On n’en a pas rajouté : la série est même moins violente que la réalité, qui est parfois franchemen­t sordide… » Franck Gastambide

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