Le Point

Il a inventé une recette pour nous permettre de retourner au travail

- PAGE DIRIGÉE PAR GUILLAUME GRALLET

Sécuriser le salarié tout en aidant l’entreprise à s’organiser pour la reprise du travail. Voilà le difficile défi que veut relever Copass, une plateforme (photo à dr.) lancée par une joint-venture entre la société Onepoint et le Crédit agricole. Un comité médico-social composé de plusieurs personnali­tés – comme l’ancien directeur de l’Institut Pasteur, Christian Bréchot – doit, en lien avec les autorités de santé et la médecine du travail, attribuer à un code QR une couleur qui reflète le niveau de vulnérabil­ité d’une personne face au Covid, en prenant également en compte son environnem­ent personnel (région d’habitation, nombre d’enfants avec qui on vit, transport en commun…), l’état de santé ou encore les conditions de travail (open space, possibilit­é de respecter les gestes barrières…). Les entreprise­s intéressée­s par cet outil définissen­t ensuite un protocole qui conseille chacun des salariés sur la marche à suivre la plus adaptée à sa situation : télétravai­l, accès avec horaires différenci­és au bureau, ou encore retour sur le site en unités réduites. « Tout cela devra avoir été négocié au préalable avec les partenaire­s sociaux dans un souci commun : la sécurité pour protéger tout un chacun », explique David Layani, président de Onepoint, qui précise que « les données seront traitées par le médecin du travail ». Celles-ci ne seront pas hébergées par l’entreprise, pour en protéger la confidenti­alité, et les salariés qui le souhaitent pourront ne pas répondre au questionna­ire de santé. Enfin, l’outil promet de s’adapter en permanence aux connaissan­ces liées sur la propagatio­n du virus ou sur le risque de rechute. Si beaucoup reste encore à préciser, la Fédération nationale des travaux publics pourrait se montrer intéressée, tout comme Engie ou Carrefour. Parallèlem­ent, même si la démarche n’a rien à voir, le port d’Anvers équipe une partie de ses salariés de bracelets : ces derniers vibrent quand la distance de 1,5 mètre, c’est-à-dire la distanciat­ion sociale souhaitée, n’est pas respectée. Les bracelets s’appuient sur les ondes radio pour s’identifier. « En matière de droit du travail, l’employeur a une obligation de préserver la santé et la sécurité de ses salariés, à condition de ne pas s’approprier leurs données de santé », rappelle Virginie Devos, avocate chez August Debouzy

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David Layani, président de Onepoint.
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