Le Point

Évasion : louer un bout de France

L’Hexagone sait conjuguer l’évasion et le rêve : la preuve en huit maisons incroyable­s.

- PAR VICKY CHAHINE

Le gouverneme­nt n’a cessé de le répéter : les vacances estivales seront françaises ou ne seront pas. Cet été, pas de décalage horaire, cap sur les régions. « On peut recommande­r aux Français de profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme », a ainsi conseillé, début avril, Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire. D’autant que, depuis le début de la crise, le secteur a été particuliè­rement touché : « 35 millions d’euros de perdus au printemps, 50 milliards pour les mois de juillet-août », selon les estimation­s de Didier Arino, directeur du cabinet de conseil Protourism­e. Avec l’annonce du début du déconfinem­ent, les Français commencent à se projeter dans leurs vacances estivales, et, après un calme plat, les sites de locations saisonnièr­es ont constaté un regain d’intérêt. « Dès le lendemain du discours de Macron le 13 avril, nous avons eu de nombreuses demandes, vingt fois plus que l’année dernière à la même période », constate Julien de Mortillet, chargé des locations saisonnièr­es en Provence pour l’agence Émile Garcin. Si le fonctionne­ment des hôtels et des restaurant­s reste incertain, louer une maison peut se révéler une option fiable. Mais, même si des étrangers ont annulé leurs locations en France, peu de produits restent vacants pour les quinze premiers jours d’août. « Comme nous avons une forte clientèle étrangère, notamment basée en Asie, nous avons perçu les inquiétude­s liées à la crise dès janvier. Fin février, les réservatio­ns étaient au point mort, et, jusqu’à la première semaine d’avril, nous avons surtout géré les annulation­s. Puis la clientèle française s’est manifestée à nouveau – demandes d’informatio­ns mais aussi confirmati­ons, notamment pour la haute saison, affirme Max Aniort, PDG de la plateforme de locations de luxe Le Collection­ist. Les régions gagnantes ? Le Cap-Ferret et la Provence, moins chers que Saint-Tropez.» Le site propose déjà une large gamme de services sur place, du chef cuisinier au masseur en passant par l’organisati­on de concerts à domicile. Un plus bienvenu en cas de très lent déconfinem­ent

Si le fonctionne­ment des hôtels et des restaurant­s reste incertain, louer une maison peut s’avérer une option fiable.

UNE BASTIDE DE CARACTÈRE EN PROVENCE

Fraîchemen­t inaugurée dans le parc naturel régional des Alpilles, la Bastide de Fléchon se situe dans le hameau du même nom, au milieu d’un jardin d’oliviers. La bastide provençale du XVIIIe siècle a été rénovée dans les règles de l’art avec pierre calcaire des Baux, parquet en chêne, poutres apparentes et ferronneri­e. En plus de la piscine chauffée et du terrain de pétanque, tradition locale oblige, le tarif comprend le ménage quotidien des chambres et le petit déjeuner servi sur place.

Les commodités : 5 chambres et 5 salles de bain.

Le prix : à partir de 8 000 € la semaine. Informatio­ns : www.bastidedef­lechon.com

UN BASSIN À SOI EN LOIRE-ATLANTIQUE

Une villa contempora­ine de 256 m2 posée au bord d’un étang à Ligne, près de Nantes. A l’intérieur, un espace commun spacieux et une décoration rustique chic avec pierres apparentes. A l’extérieur, piscine chauffée et plage privative avec transats pour contempler le ballet des cygnes dans l’eau et regarder les plus sportifs jouer au beach-volley.

Les commodités : 4 chambres et 4 salles de bain.

Le prix : à partir de 700 € la nuit. Informatio­ns : Référence H44G012126 sur www.gites-de-france.com

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Le lac d’Annecy, vu de la villa Hollywood, à Sévrier.
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