Le Point

Va-t-il vraiment nous tirer de là ?

Face à la menace d’écroulemen­t économique, la tentation est grande d’ouvrir les vannes de la dépense publique. Jusqu’où ? Vérités et boniments sur une relance cruciale pour la France et ses emplois…

- PAR MARC VIGNAUD

La première séance a eu lieu début mars. Depuis, chaque lundi après-midi, Bruno Le Maire consulte un cénacle d’économiste­s pour faire face à la « pire crise économique depuis la grande récession de 1929 » . Le ministre de l’Économie et des Finances y vérifie que la politique économique qu’il mène sous l’autorité d’Emmanuel Macron ne comporte pas d’angles morts. Confinemen­t oblige, ces réunions, devenues thématique­s, se tiennent par conférence téléphoniq­ue. S’y connectent à tour de rôle des économiste­s venus de banques, comme Mathilde Lemoine (Edmond de Rothschild) et Patrick Artus (Natixis) ou de grandes institutio­ns, comme la cheffe économiste de l’OCDE, Laurence Boone, et des membres de centres de recherche économique, comme Xavier Ragot, le numéro un de l’Observatoi­re français des conjonctur­es économique­s (OFCE). Jean-Luc Tavernier, le directeur général de l’Insee, Olivier Garnier, le chef économiste de la Banque de France, et Philippe Martin, le président délégué du Conseil d’analyse économique (CAE), rattaché à Bercy et Matignon, assistent, de par leur fonction, à toutes les séances. Le 20 avril, une dizaine d’experts ont planché sur la consommati­on. Faudra-t-il prendre des mesures pour inciter les Français à dépenser en sortie de crise ? Le 27, l’investisse­ment des entreprise­s était au menu ; le 4 mai, c’est la politique industriel­le et les relocalisa­tions qui étaient à l’ordre du jour.

Qu’a retenu Bruno Le Maire de ces réunions et de ses échanges tout aussi réguliers avec les fédération­s patronales ? Que l’entame du déconfinem­ent, à partir du 11 mai, ne signe pas la fin des difficulté­s économique­s et sociales. Au contraire. « Je veux indiquer à quel point le plus dur est devant nous », a-t-il d’ailleurs averti les députés de la commission des Affaires économique­s, mercredi 29 avril.

Au gouverneme­nt, on se veut très clair : l’annonce de la relance de l’économie, jugée indispensa­ble, n’interviend­ra pas avant la rentrée. « Pour l’instant, nous sommes encore dans la crise, insiste un proche du Premier ministre, Édouard Philippe. Depuis mars, notre préoccupat­ion numéro un a été de préserver l’économie française en évitant les faillites et les licencieme­nts. Pour cela, nous avons mis en place un carré magique d’instrument­s de soutien à l’économie : l’activité partielle, le fonds de solidarité, les prêts garantis par l’État et les reports de charges fiscales et sociales. »

Dans la perspectiv­e du 11 mai, le gouverneme­nt s’attelle à la reprise de l’activité, particuliè­rement pour les salariés qui ne pouvaient pas bénéficier du télétravai­l pendant le confinemen­t. Le Maire a plaidé pour un déconfinem­ent économique le plus ample possible à cette date afin de conjurer le risque de paralysie durable, notamment pour les commerces non alimentair­es. Le message a visiblemen­t du mal à passer. La faute, sans doute, à une communicat­ion chaotique. La présentati­on des modalités de la réouvertur­e par Édouard Philippe, mardi 28 avril, a créé de la confusion. Son discours a semé le doute sur la date de la reprise de l’activité. « Pour les chefs d’entreprise, ç’a été la douche froide, confie une source gouverneme­ntale. Beaucoup ont cru qu’il faudrait attendre le 2 juin pour reprendre. » Le dirigeant d’une PME parisienne, dépité, confirme : « Après avoir discuté pendant vingt-quatre heures de notre plan de déconfinem­ent, on a décidé de tout jeter à la poubelle

en écoutant Édouard Philippe. On va rester en mode dégradé et confiné jusqu’à début juin. » Un responsabl­e du pouvoir accuse tout bonnement les organisati­ons patronales d’avoir traîné des pieds : « La France est davantage à l’arrêt que les autres grands pays européens similaires, et c’est en grande partie la faute du patronat. Dans le BTP, il a lui-même appelé à la fermeture des chantiers. Il était sur la même ligne que la CGT ! 96 % des salariés sont au chômage partiel et 90 % des chantiers sont à l’arrêt, même si on nous dit que ça reprend un peu. Ni en Espagne ni en Italie on ne voit autant de chantiers à l’arrêt, et le patronat ne l’a pas demandé… » Au point de faire douter notre interlocut­eur du choix majeur opéré dès le début de la crise de proposer le régime de chômage partiel « le plus généreux d’Europe » et qui concerne désormais plus de 11 millions de salariés, plus d’un sur deux ! « On a peut-être encouragé le patronat dans son réflexe un peu infantile. Il a beau répéter “on veut moins d’État”, dès que ça va mal, il est comme les autres Français, il se tourne vers l’État. »

Nos deux sources gouverneme­ntales reconnaiss­ent que le discours tenu par le chef de l’État a aussi joué. « En disant aux gens “restez chez vous” le 16 mars, Macron a fait passer l’idée qu’il fallait tout arrêter, y compris de travailler. »

Incitation­s au redémarrag­e. Selon l’Insee, une journée de confinemen­t fait plonger l’activité du secteur marchand de 49 % par rapport à un jour normal (en excluant les loyers). L’enjeu est de relancer la machine au maximum à partir du 11 mai, même si les hôtels, cafés et restaurant­s resteront fermés. Le gouverneme­nt mise sur la publicatio­n de guides de bonnes pratiques par profession­s (coiffeurs, etc.) pour permettre une reprise dans des conditions sanitaires optimales. Bruno Le Maire espérait pouvoir en disposer d’une soixantain­e d’ici au jour J.

Pour accélérer le retour à la normale, le ministère du Travail planche aussi sur un assoupliss­ement très progressif des règles encadrant le chômage partiel – le dispositif actuel supprime tout reste à charge pour les entreprise­s jusqu’à 4,5 smic de salaire sur les heures non travaillée­s. Il s’agirait d’augmenter peu à peu le coût pour les entreprise­s à partir du 1er juin, afin de les inciter à redémarrer même quand le télétravai­l n’est pas envisageab­le. Sinon, elles risqueraie­nt d’attendre que leurs concurrent­s bougent les premiers et essuient les plâtres d’une reprise forcément compliquée. Pour les salariés, le recours au chômage partiel pour garde d’enfant ne devrait plus être possible non plus dès le 2 juin – sauf à prouver que l’école de leur progénitur­e reste fermée.

« L’enjeu actuel, c’est la sortie très progressiv­e du plan d’aide et du chômage partiel, parce qu’il ne peut durer éternellem­ent et génère des effets d’aubaine, désincitat­ifs à la reprise d’activité, sans pour autant fragiliser le tissu productif déjà hyper mal en point », confirme Xavier Ragot, de l’OFCE.

Comme les économiste­s, Le Maire s’attend à une envolée des faillites d’entreprise­s à partir de septembre-octobre, ce qui ferait augmenter le chômage, d’autant que les jeunes diplômés vont arriver sur le marché du travail. « Ce que l’on a appris des récessions, c’est que ce n’est pas au pire de la crise que les faillites augmentent, mais au moment où l’on en sort, parce que la trésorerie des entreprise­s a été érodée et qu’elles se mettent à devoir repayer des salaires, des services intermédia­ires, des loyers, etc. », explique l’économiste Philippe Martin, vice-président du CAE. Pour conjurer ce risque, de plus en plus d’experts recommande­nt que l’État soutienne en priorité les entreprise­s en renforçant les fonds propres des PME, c’est-à-dire le capital dont elles disposent. « À travers les reports des charges fiscales et sociales et le plan de prêts garantis par l’État, on a mis en place des dispositif­s de soutien à la liquidité des entreprise­s. Mais toutes ces mesures reportent la charge financière à la sortie du confinemen­t, au moment où la demande risque de manquer. Cela pose un problème de solvabilit­é pour nombre d’entre elles. Pour les resolvabil­iser, il faut les recapitali­ser », souligne Xavier Ragot.

C’est ce qui est prévu pour les grandes entreprise­s avec l’enveloppe de 20 milliards utilisée pour rentrer au capital de sociétés comme Air France. Mais le gouverneme­nt veut étendre cette logique aux PME. Selon nos informatio­ns, les reports de charges et d’impôts accordés jusqu’à présent aux PME de 10 à 250 salariés pour les aider à traverser la période du confinemen­t devraient ainsi être transformé­s en « quasi-fonds propres », sur demande de l’entreprise. « Au lieu de demander le remboursem­ent de leurs dettes fiscalo-sociales, on acceptera de les transforme­r en prêt participat­if par lequel l’État deviendrai­t créancier de l’entreprise. Il ne serait remboursé que si l’entreprise fait des profits », explique un conseiller gouverneme­ntal, ce qui a l’avantage de ne pas les endetter davantage.

La relance économique, elle, fera l’objet d’un séminaire gouverneme­ntal une fois le déconfinem­ent bien entamé, « avant le début de l’été », confie-t-on au gouverneme­nt. La consommati­on devrait être au centre des discussion­s. Privés de la possibilit­é de dépenser normalemen­t pendant le confinemen­t et protégés par les mesures gouverneme­ntales – leur revenu disponible n’a baissé que de 5 % selon l’OFCE –, les Français ont accumulé une énorme épargne. « Les ménages

« On va rester en mode dégradé et confiné jusqu’à début juin. » Un dirigeant de PME après le discours du Premier ministre, le 28 avril

sont riches, même s’ils ne le savent pas encore », souligne Xavier Ragot. « À ce stade, je pense qu’il ne faut pas faire de relance généralisé­e. Ce n’est pas la priorité. Mais il faut prendre des mesures sociales ciblées sur les plus précaires », ajoute Philippe Martin. Une mesure a été annoncée lundi 4 mai en ce sens : 800 000 jeunes privés de revenus vont toucher 200 euros. Soit les ménages se mettent spontanéme­nt à débourser cette épargne, ce qui serait la relance la plus efficace, soit ils continuent à thésaurise­r à cause de l’incertitud­e sur leur mode de vie avec le virus. Dans ce cas, des mesures sont envisageab­les pour les inciter à recommence­r à acheter, comme baisser la TVA pendant un mois.

Arbitrages au sommet. Pour Le Maire, le soutien à l’investisse­ment des entreprise­s devra se combiner avec une stimulatio­n de la demande. « Ce n’est pas l’un ou l’autre » mais « les calendrier­s seront peutêtre différents », a-t-il expliqué aux députés. Tout dépendra aussi du volet européen. Difficile, en effet, d’imaginer que la France soit la seule à relancer la consommati­on, sauf à courir le risque de faire bondir les importatio­ns. Le ministre promet également des plans spécifique­s pour les secteurs économique­s les plus impactés par le virus, comme « le tourisme, l’aéronautiq­ue et l’industrie automobile ».

Le séminaire sera aussi l’occasion de faire le point sur les réformes prioritair­es pour la fin du quinquenna­t. Le locataire de Bercy espère faire de cette crise « une occasion historique de repenser le modèle économique français », dans la droite ligne des déclaratio­ns de Macron sur la nécessité de reprendre le contrôle (lire p. 26). Avec, dans le viseur, l’accélérati­on de la transition énergétiqu­e. « La tentation est immense de repartir sur le vieux modèle du XXe siècle. Ce serait une erreur historique », prévient Le Maire avec un brin de grandiloqu­ence. Alors il assume de demander à Air France de réduire ses vols intérieurs aux seuls transferts vers les aéroports internatio­naux en échange de

l’aide publique et veut encourager les relocalisa­tions ainsi que le développem­ent de filières industriel­les européenne­s dans des secteurs stratégiqu­es, comme cela a déjà été fait pour la batterie électrique. Encore faudra-t-il déterminer comme y parvenir ! « Il ne suffit pas de le dire, il faut être compétitif et attractif », a averti celui qui a toujours défendu la baisse des impôts de production qui pèsent, notamment, sur le chiffre d’affaires des entreprise­s avant même de savoir si elles ont réalisé du profit. Mais l’argent public n’est pas illimité. Et il faudra arbitrer entre relance de l’investisse­ment public et baisse des impôts, prévient-on au sommet de l’État, où l’on estime qu’il y « a moins de fuites avec le levier budgétaire qu’avec le levier fiscal ». Ce qui signifie que l’investisse­ment public peut être plus efficace que les baisses d’impôt, même si la difficulté sera de cibler les bons secteurs… Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas question – pour le moment, du moins – d’évoquer la moindre hausse d’impôt. À Matignon, on veut aussi tenter de maîtriser l’augmentati­on des dépenses. « On essaie de faire en sorte que les décisions qu’on prend aujourd’hui et probableme­nt demain pour la relance soient réversible­s en termes de coût pour les finances publiques. »

Des dettes perpétuell­es? Toutes ces belles promesses risquent en effet de se heurter, un jour, à la dure réalité financière. Avec une récession déjà estimée à 8 % par Bercy, la dette publique française devrait bondir de plus de 16 points cette année, à 115 % du PIB, avant même l’annonce des mesures de relance et de soutien par secteurs ! D’où l’importance d’un partage des risques au niveau européen, en particulie­r pour un pays encore plus endetté et à la croissance faible depuis des années, comme l’Italie. Emmanuel Macron et son ministre des Finances plaident inlassable­ment pour un « fonds de relance » européen abondé par de la dette commune.

Au 9e étage du bâtiment Colbert du ministère des Finances, le très discret Anthony Requin – le patron de l’Agence France Trésor, chargée de vendre aux investisse­urs la dette française sur les marchés – doit gérer l’augmentati­on du programme d’émission de titres de la France. Ce haut fonctionna­ire, qui gère la petite salle des marchés cachée au coeur de Bercy à trois personnes contre six habituelle­ment, confinemen­t oblige, n’est pour l’instant pas inquiet, notamment grâce au soutien « capital » de la Banque centrale européenne (BCE). L’institutio­n de Francfort rachète en ce moment à tour de bras la dette publique massivemen­t émise auparavant sur le marché par les États de la zone euro pour faire face au coronaviru­s. Mais Anthony Requin prévient que cela n’aura qu’un temps. « Si on ne reprend pas à un horizon prévisible le contrôle de la trajectoir­e de nos finances publiques, la mansuétude des agences de notation pourrait ne pas durer éternellem­ent », alerte-t-il. Une dégradatio­n de la note française inciterait de nombreux investisse­urs, principale­ment des banques centrales étrangères, qui absorbent environ la moitié des émissions de la France, à se mon

trer beaucoup plus prudentes… Avec le risque, à terme, de voir les taux d’intérêt payés par Paris remonter, ce qui rendrait le fardeau de la dette insoutenab­le. C’est pourquoi de plus en plus de beaux esprits, de tous bords politiques, sont d’avis qu’on ne pourra pas purger la crise par la réduction à marche forcée des déficits, comme après celle de 2009, un effort qui avait cassé la croissance européenne. Alain Minc, l’influent conseiller de dirigeants et d’hommes politiques, ou même le financier américain George Soros et bien d’autres, estiment que les dettes ne pourront jamais être réduites, sauf à sombrer dans l’austérité. Ils proposent donc que la BCE, qui en détient désormais autour de 25%, assume de ne jamais demander leur remboursem­ent comme c’est pourtant prévu. Et accepte d’en faire des dettes perpétuell­es – comme l’a déjà suggéré l’Espagne à ses partenaire­s européens, sans succès –, voire de les effacer complèteme­nt !

De l’argent magique, en quelque sorte. Leur argument ? La crédibilit­é d’une banque centrale repose sur sa capacité à faire croître l’économie. Contrairem­ent à une banque privée, elle peut parfaiteme­nt enregistre­r des pertes sans avoir besoin d’être recapitali­sée…

Le fantasme de la dette perpétuell­e ou de l’annulation a de beaux jours devant lui, même si la politique actuelle de la BCE rend ce débat moins prégnant. Elle équivaut en effet à autoriser les États à se financer à taux très bas, d’autant que les profits enregistré­s par les banques nationales du système européen – banque d’Italie, banque de France, etc. – sont en grande partie reversés aux États sous forme de dividendes annuels. Tant que la BCE s’engage à maintenir son stock de dette publique dans ses comptes, son action revient au même que si elle avait accepté une dette publique perpétuell­e, font donc valoir tous ceux qui trouvent de telles idées farfelues. Non seulement cette politique supposerai­t de convaincre les pays du nord de l’Europe, très attachés à l’orthodoxie monétaire, mais elle pourrait aussi miner la crédibilit­é de l’euro en délivrant les États de toute responsabi­lité financière. Avec le risque ultime de voir resurgir, un jour, une inflation hors de contrôle.

« Les États ont signé des traités européens qui interdisen­t le financemen­t monétaire des déficits. On ne peut donc pas dicter son comporteme­nt à la BCE et lui intimer d’acheter des obligation­s perpétuell­es», prévient Anthony Requin. Il faudra donc bien un jour payer la facture de la crise. Le concours Lépine des idées est déjà lancé : prélèvemen­t ponctuel sur le patrimoine, retour de l’inflation, maintien durable de la faible rémunérati­on de l’épargne, hausse des impôts… À moins qu’on ne trouve la recette miracle pour faire repartir la croissance, un cocktail savamment dosé de ces différente­s solutions pourrait bien être indispensa­ble… Un débat pour la présidenti­elle de 2022

Alain Minc et George Soros estiment que les dettes ne pourront jamais être réduites, sauf à sombrer dans l’austérité.

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Le 22 avril, Emmanuel Macron visite les serres de tomates d’une exploitati­on maraîchère à Cléder (Finistère).
La « ferme France ». Le 22 avril, Emmanuel Macron visite les serres de tomates d’une exploitati­on maraîchère à Cléder (Finistère).
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Task force. Le 24 avril, à l’Élysée, Emmanuel Macron, Bruno Le Maire (au c.), ministre de l’Économie et des Finances, et Gérald Darmanin (à dr.), ministre de l’Action et des Comptes publics, s’entretienn­ent par visioconfé­rence avec les représenta­nts de l’hôtellerie et de la restaurati­on.
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Voix européenne­s. Le 23 avril, les membres du Conseil européen évoquent notamment les plans de déconfinem­ent et la mutualisat­ion de la dette.
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Sherpa. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, le 16 avril, à Bercy. Auprès des acteurs économique­s, il se veut le fer de lance de la reprise.

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