Les principaux prétendants à droite pour succéder à Angela Merkel
Markus Söder (53 ans)
Le ministre-président (CSU) de Bavière a le handicap d’être bavarois… mais sa popularité dans le reste de l’Allemagne a bondi pendant la crise du coronavirus. Sa capacité à prendre des décisions rapides et claires a été saluée. Il a été l’un des premiers à imposer dans son Land des mesures de confinement strictes et parfois cruelles (annulation de la Fête de la bière). Il a beau jurer que sa place est à Munich, les chances de ce juriste ambitieux restent ouvertes.
Armin Laschet (59 ans)
Le ministre-président (CDU) de Rhénanie-du-NordWestphalie, le Land le plus peuplé, s’est confronté à Markus Söder en poussant pour un déconfinement rapide et en s’opposant au port obligatoire du masque. Ancien journaliste, catholique pratiquant, ce Rhénan jovial mais sans grand charisme est un Européen convaincu, fidèle de la ligne centriste d’Angela Merkel. Il est soutenu par le ministre de la Santé, Jens Spahn, 40 ans, une figure de l’aile conservatrice de la CDU.
Friedrich Merz (64 ans)
Il est le grand perdant de la pandémie. Pendant que ses rivaux trustaient les médias, il était cloué au lit par le virus. Ce juriste, tenant du libéralisme économique, représente l’aile droite de la CDU, tentée par l’euroscepticisme. Il a une dent contre Angela Merkel depuis qu’elle lui a ravi en 2002 la présidence du groupe CDUCSU au Bundestag. Il a quitté la politique en 2009 et rejoint le monde de la finance, jusqu’à son retour dans l’arène en 2018.
Norbert Röttgen (54 ans)
Encore une star montante de la CDU écartée par Angela Merkel. Elle l’a limogé du gouvernement, où il était ministre de l’Environnement, en 2012, à la suite de son échec aux élections régionales en Rhénanie-du-NordWestphalie. Ce juriste catholique, bon orateur, est un vieux renard du microcosme politique. Depuis 2014, il préside la commission des Affaires étrangères du Bundestag. Les sondages ne lui donnent guère de chances.