Le couple franco-allemand en dates
9 mai 1950
Le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, lance la construction européenne en proposant de « placer l’ensemble de la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une haute autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe ».
22 janvier 1963
Konrad Adenauer et Charles de Gaulle signent le traité de l’Élysée qui scelle l’amitié franco-allemande. « Sans ce traité, il n’y a pas d’unité européenne », déclare Adenauer. 18 décembre 1970 Aérospatiale et Deutsche Airbus créent Airbus Industrie.
2 avril 1978
Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt proposent de créer le système monétaire européen (SME). 22 septembre 1984
Main dans la main, Helmut Kohl et François Mitterrand rendent hommage aux morts de la Première Guerre mondiale à Verdun. 2 octobre 1989
Création de la brigade militaire franco-allemande.
30 mai 1992
Naissance d’Arte, la chaîne culturelle franco-allemande.
7 février 1992
Le traité de Maastricht pose les bases de la monnaie unique.
1er janvier 1999 Lancement de l’euro.
27 juin 2000
Jacques Chirac prend la parole devant le Bundestag.
22 janvier 2003
Première réunion d’un Conseil des ministres franco-allemand. 18 octobre 2010
En pleine crise financière, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’entendent pour assouplir les règles budgétaires européennes.
18 mai 2020
Angela Merkel et Emmanuel Macron proposent de lancer un emprunt de 500 milliards d’euros pour financer la relance post-Covid.
d’une dette commune. Au Conseil européen du 23 avril, tout le monde reconnaît qu’il faudra un « plan de relance européen ». La Commission est mandatée pour élaborer celui-ci et l’adosser au prochain budget européen de long terme (2021/2027). Mais la discussion bute sur la forme que doit prendre cette relance : s’agira-t-il de prêts, de subventions, d’un mélange des deux ?
En fait, Paris et Berlin ne vont pas attendre que la Commission choisisse pour eux. Macron et Merkel entament leur tête-à-tête décisif à travers les quatre séances de visioconférence. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, n’est pas absente ; d’ailleurs elle organisera un call à trois. Elle a besoin d’un accord franco-allemand préalable, faute de quoi sa proposition budgétaire n’aurait aucune chance d’aboutir. Un travail technique et politique se met en place à Bercy, à la chancellerie et à Bruxelles. Le 26 mai, la présidente de la Commission devait révéler sa copie. Pour Paris et Berlin, il est inconcevable que celle qu’ils ont choisie ensemble pour tenir la barre de l’UE puisse être moins-disante qu’eux. Ursula von der Leyen serat-elle à la hauteur d’un moment, disons, « delorien » ?
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