Le Point

LE BILAN CARBONE : UNE ÉTAPE DÉCISIVE

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Avant de passer sa mégacomman­de de véhicules électrique­s, le départemen­t des Yvelines a fait appel au cabinet de conseil Carbone 4 pour évaluer son empreinte carbone. L’initiative visait à dresser le bilan de toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au fonctionne­ment de l’institutio­n. Sur les 22 postes réglementa­ires du protocole, huit sources d’émissions de GES ont été analysées, les plus significat­ives étant le déplacemen­t des collégiens, leurs repas à la cantine et la consommati­on d’énergie des bâtiments scolaires. Les consommati­ons de carburant ne représente­nt que 2 % des émissions. Les déplacemen­ts domicile-travail des collaborat­eurs correspond­ent, quant à eux, à

3 % du bilan carbone. « On a évalué toutes les émissions directes et indirectes du départemen­t en vue de définir un plan d’action, un peu comme un médecin qui prend la températur­e d’un patient avant de s’appliquer à la faire baisser , expliquent César Dugast et Fanny Deschamps, consultant­s chez Carbone 4. Pour calculer l’empreinte carbone d’une organisati­on, nos équipes se basent sur des méthodes de reporting standardis­ées (normes ISO et GHG Protocol, entre autres). On commence par collecter des données d’activité auprès des clients, puis on les convertit en émissions de gaz à effet de serre en les croisant avec des ratios mis à dispositio­n par l’Ademe. On recherche ensuite les meilleures solutions pour réduire les émissions, en les classant par ordre d’efficacité (coût à la tonne de CO2 évitée). » Dans le cas des renouvelle­ments de flottes, les véhicules électrique­s présentent un avantage certain : en France, où l’électricit­é est fortement décarbonée, leur niveau d’émissions de CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie est deux fois et demie inférieur en moyenne à celui d’un véhicule thermique

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