Quantique
rétorqua : «Mais qui êtes-vous, ■
M. Einstein, pour savoir ce que Dieu fait ou ne fait pas ? » Le débat reprit avec la même vigueur au petit matin ! Car le génie de ce livre est de retracer les histoires humaines. Il y est question de la passion d’Erwin Schrödinger, pour les… femmes. Le philosophe autrichien, fan de Spinoza, tenait un journal intime, qu’il avait intitulé Les Éphémérides, dans lequel étaient recensées non pas des équations mais ses conquêtes. Également bien décrite est la spiritualité d’Einstein, à travers cette lettre à un étudiant : « Tout homme sérieusement impliqué dans la recherche scientifique devient convaincu qu’un esprit se manifeste à travers les lois de l’Univers – un esprit largement supérieur à celui de l’homme. […] De cette manière, la recherche scientifique conduit à un sentiment religieux d’un genre spécial, qui est en vérité tout à fait différent de la religiosité de quelqu’un de plus naïf. »
Téléportation. On revit également l’exil forcé du physicien qui, avant de partir pour les États-Unis, resta six mois dans la villa La Savoyarde, au Coq-sur-Mer, près d’Ostende. On y découvre aussi les voyages à dos d’âne de Marie Curie au Grand Canyon avec ses deux filles, Irène et Ève, elle qui sera invitée par Herbert Hoover à visiter la Maison-Blanche en 1929. Les recherches actuelles autour de l’intrication quantique, un phénomène dans lequel deux particules présentent des états dépendants l’un de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare, laissent entrevoir une possibilité de téléportation comme d’une informatique bien plus rapide… Décidément, il ne fallait pas se fier à la mine renfrognée de nos savants
■
« Revenons à nos moutons ! » Lorentz recadrant Einstein, éternel chahuteur, en plein débat sur la mécanique quantique